C'est un fait, et depuis quelques semaines, le sujet anime plus d'un débat, un peu partout, de la rue dans les discussions entre « simples » citoyens, aux salons chics et feutrés où se trament tous types d'arrangements et de négociations dans les hautes sphères de l'Etat. Le sujet actuellement à la mode, c'est le retour sur le devant de la scène des « caciques » de l'ancien régime. Çà dérange à tel point, que le Cheikh Rached Ghannouchi n'a pas hésité à recommander à ses « troupes » au sein de l'ANC d'insérer une clause dans la loi de la lutte contre le terrorisme, vu qu'il avait laissé passer l'aubaine de la défunte loi d'immunisation de la révolution, qui criminalise l'apologie de Ben Ali et de l'ancien régime. Les destouriens sont de retour au devant de la scène et entendent briguer des postes de responsabilité, dans le proche avenir, pour collaborer à la reconstruction du pays. Ainsi, après Béji Caïed Essebsi, avec son indéniable passé de destourien, qui a été consacré par Nidaa Tounes comme candidat à la présidence, après Kamel Morjane qui a été proposé au même poste par un nombre de partis destouriens, voilà que le dernier de la liste, en l'occurrence, Abderrahim Zouari, refait parler de lui en tant que candidat plébiscité par le mouvement destourien présidé par Hamed Karoui. Cette dernière candidature, et qui survient à la suite d'une rencontre hautement intrigante entre Hamed Karoui et Béji Caïed Essebsi, aura fini par désarçonner les islamistes et leurs associés de la feue Troïka, qui voient leurs chances de reprendre les rênes du pouvoir en Tunisie s'estomper petit à petit. Et ils ont de quoi être inquiets ces « troïkistes » quand on voit ce qu'ils ont réussi à faire de ce pays, et quand on compare çà aux réalisations, (qu'on veuille le reconnaitre ou non) surtout sur le plan économique et infrastructurel, qui sont à l'actif de l'équipe administrative de l'ancien régime. Et rien qu'à la vue du CV, et du parcours d'Abderrahim Zouari, repris dans un article du quotidien « Le Temps » daté du vendredi 15 aout, on comprend mieux le désarroi de Ghannouchi et Cie.