C'est dans une ambiance glaciale que Vladimir Poutine a quitté prématurément le sommet du G20 à Brisbane (Australie). Le dirigeant russe, très critiqué par ses homologues pour son soutien aux séparatistes russes en Ukraine, a décollé en milieu d'après-midi, heure australienne, alors que le communiqué final de cette réunion internationale n'était pas encore publié. Au sujet de la crise ukrainienne, les leaders du sommet de Brisbane y sont allés de concert: Moscou est une « menace pour le monde », désireux de restaurer la « gloire perdue du tsarisme ou de l'Union soviétique » et agresseur de pays plus petits qu'elle, ont accusé vivement l'Australie, le Royaume-Uni et le Canada. Le premier ministre britannique, David Cameron a assuré aujourd'hui que l'Europe et les Etats-Unis ont envoyé un « message très clair » à Moscou « sur la manière dont nous allons aborder cela [la crise ukrainienne] dans les prochains mois et les prochaines années ». Malgré les fortes tensions entre les pays occidentaux et la Russie,le président russe a salué une atmosphère et des discussions « constructives » lors de ce sommet, même si « certains points de vue » de la Russie « ne coïncident pas » avec ceux d'autres pays du G20.