C'était la joie et la liesse, hier, à l'occasion de la veillée du jour de l'an. Il faisait bon vivre autour des tables bien garnies. Les télés débitaient des programmes attachants, des variétés qui rappellent le bon vieux temps. Les tunisiens étaient (presque) unanimes à ressentir une joie et une allégresse particulières, cette année, à fêter le nouvel an. Les pâtisseries en témoignent, elles qui ont été prises d'assaut depuis les premières heures de l'après midi du mercredi. Ensuite, à la nuit tombée, on se retrouva, chacun selon le programme qu'il s'était fixé, bien au chaud chez soi, en famille, à savourer les délices de la table et les variétés de la télé, ou alors, entre amis, autour d'une bonne table de restaurant ou dans un hôtel... Bref, il y avait comme un relent de joie et de sérénité qui flottait hier sur les villes de Tunisie. Or, ce qu'il ne faudrait pas oublier, c'est que cette sérénité a un prix. Un tribut que certains sont en train de payer aux dépends de leur temps, de leur force, de leur santé et du bien être de leur famille. Eux, ce sont les anges gardiens de la Tunisie. Ces anges qui ne reculent ni devant le froid, ni devant les risques terroristes, pour garantir aux tunisiens cette sensation de bien être et de quiétude tant savourée. Ces anges gardiens, ce sont nos valeureux guerriers de l'armée nationale et de la sécurité intérieure avec les différents corps d'armes. Ce réveillon de la Saint Sylvestre aurait pu avoir un tout autre goût et un tout autre vécu, s'il n'y avait, partout sur le territoire, ces valeureux guerriers qui veillaient au grain. Ils étaient partout, dans les villes, sur les axes routiers, dans les patelins les plus éloignés, à assurer la sécurité et à porter secours aux populations sinistrées par les dernières intempéries. Ils campaient, surtout, sur les hauteurs enneigées et balayées par les vents sibériens, des montagnes du nord ouest, à pourchasser les terroristes et à leur rendre la vie impossible. Alors, pour ces anges gardiens, un grand salut et un grand merci ! A ceux qui ont veillé à la sécurité des tunisiens, à ceux qui le payent par leur temps et leur santé. A ceux, surtout, qui l'ont cher payé par leur vie. Un grand merci et une pensée de gratitude à nos soldats, et surtout, à nos martyrs, sans les quels, on ne serait pas là où on est, en ce premier jour du nouvel an.