Une chose est sûre : Ils ne passeront pas en Tunisie ! Parole d'Homme ! Parole d'Homme de terrain, d'Homme vrai. Çà n'a surtout, rien à voir avec les slogans au rabais des politicards dont a hérité notre si beau pays. Ça n'a rien à voir, avec les paroles désormais célèbres de quelqu'un déjà tombé dans les affres de l'oubli général, paroles qu'il avait lancé dans le vent du Chaâmbi. Paroles qu'il avait prononcé dans l'air sachant que l'histoire a démontré, par la suite, qu'il ne s'adressait, vraisemblablement, pas aux terroristes en lançant sa tirade. Comme ça n'a rien à voir avec les paroles prononcées dans des simulacres de compassion par des gens qui ont accouru, blêmes, sur les plateaux TV, pour soi-disant condamner le terrorisme et les terroristes, avec un soucis évident de se blanchir des accusations qui n'en finissent pas de les pointer du doigt, puisque tout le monde a acquis la conviction qu'ils ont été à l'origine du fléau, et qu'ils sont, d'ailleurs, toujours, quelque part, derrière ce qui se passe, encore, aujourd'hui. Et ça n'a, toujours, rien à voir avec les paroles et les promesses dites par des politiciens, avec des airs qui laissent deviner qu'ils ne pensent rien de ce qu'ils disent, et qu'ils ne comptent aucunement, tenir les promesses qu'ils font, ni de s'engager d'aucune façon dans les guerres qu'ils prétendent déclarer au terrorisme. Mais, quand même, malgré tout ceci et contre la volonté de tous ceux là, ces barbus pouilleux, venus de l'au-delà et, apparemment, pressés d'y revenir, ne passeront pas en Tunisie. Ils ne réussiront pas à passer, ni à faire passer leurs projets issus des pages froissées des livres d'histoire médiévale. Ils ne passeront jamais, pour la simple raison, qu'il est, désormais acquis, qu'ils vont buter sur la volonté du tunisien. Du tunisien lambda, celui qu'ils croiseront dans la rue, et qui leur tiendra tête, et qui, mine de rien, les affrontera sans hésitation et sans appréhension, puisqu'il aura compris, que contre ces gueux, c'est le combat pour la survie. Ils ont appris, depuis deux jours, malgré tout ce qu'ils veulent dire ou prétendre comme réussite de leurs coups, plus lâches les uns que les autres, qu'ils n'ont pas d'avenir dans une patrie, où ils vont devoir affronter des hommes aguerris, des femmes plus déterminées qu'ils ne le croyaient, et même des chiens qui ne demandent qu'à bouffer du rat puant. Ils ne passeront pas car nos guerriers sont des héros et leurs « héros » ne sont pas des hommes. Ils ne passeront pas car, nos femmes sont plus solides que des hommes, et leurs « hommes » sont des filles de joie qui s'envoient en l'air pour du fric. Ils ne passeront pas, car nos chiens sont des guerriers et leurs guerriers ne méritent même pas d'être traités de chiens. Quand on voit une jeune femme de la police tunisienne, arme au poing qui attend impatiemment de flinguer du gibier de potence, quand on voit un policier sans protection aucune qui s'offre aux tirs de leurs snipers, et présente sa poitrine comme bouclier pour couvrir de pauvres citoyens affolés, quand on voit un chien qui ne redoute ni les rafales de leurs fusils d'assaut, ni la puanteur qu'ils dégagent... Quand on voit tout çà, on peut dormir tranquille, car en Tunisie, ils ne passeront jamais, et ils feraient mieux de courir se raser et rallonger leurs pantalons, pour ne pas faire dedans, quand ils croiseront les regards des hommes, des femmes et des chiens de mon pays.