Invité dimanche 17 mai 2015 sur la chaîne de télévision égyptienne Al Nahar, le tonitruant ministre libyen des Communication du gouvernement de Tobrouk a affirmé que le un million de Libyens résidant en Tunisie constituaient une source d'argent pour la Tunisie et qu'ils ne reçevaient aucun service gratuitement et qu'il ne faillait donc pas se comporter avec eux comme s'il s'agissait de réfugiés somaliens. Cette assertion intervient en réponse à des propos du président de la République Béji Caïd Essebsi qui avait affirmé que l'accueil des réfugiés libyens nous a coûté environ 5.7 milliards de dollars. Le président de la République faisait allusion à la pression exercée par les ressortissants libyens résidents en Tunisie sur les produits et denrées de premières nécessité notamment ceux qui sont subventionnés par l'Etat tunisiens au profit de ses citoyens et dont en profite les réfugiés libyens. Omar Gouiri avait demandé, par ailleurs, lors de son intervention télévisée à Egypte, aux Emirats et à l'Arabie saoudite d'intervenir en Tunisie pour la débarrasser de la domination turque et remettre la boussole dans la bonne direction. Le responsable libyen n'arrive pas à digérer que le président de la République Béji Caïd Essebsi reçoive le Premier ministre du gouvernement de Tripoli et de minimiser la reconnaissance internationale dont jouit le gouvernement de Tobrouk. Comme il n'est pas à sa première incartade, le ministre libyen de la communication avait affirmé que son gouvernement allait reconnaître l'Emirat de Chaâmbi en allusion aux terroristes retranchés sur les hauteurs du mont en réponse à la décision du ministre des Affaires étrangères, Taeïb Baccouche, d'envoyer un consul de Tunisie à Tripoli pour superviser les intérêts de la communauté tunisienne encore présente dans la région ouest de la Libye