Député à l'Assemblée des représentants du peuple et membre du Front populaire, Ammar Amroussia a affirmé que le mouvement qui doit être opéré au niveau du corps des gouverneurs au nombre de 14 et la plupart des délégués dans une première phase, a donné lieu à de profondes divergences entre les partis politiques composant la coalition au pouvoir notamment Nidaa Tounes et Ennahdha. Partage du butin Pour Ammar Amroussia , il est clair qu'il s'agit de partager le butin entre les partis de la coalition au pouvoir , selon le système des quotas ce qui a donné lieu à des transactions et du marchandage entre les membres de cette coalition gouvernementale. Il a vivement critiqué la position équilibriste du mouvement Ennahdha dont il a dit qu'il a »un pied dans l'opposition et l'autre dans le pouvoir », rappelant que du temps de Ben Ali le pays était soumis à un seul parti celui du Rassemblement constitutionnel démocratique alors que maintenant on veut l'assujettir au diktat de quatre partis politiques ou du moins selon son expression « à deux partis et demi ». Echec du projet d'une Caisse noire Le député pour le Front populaire , Ammar Amroussia, a vivement déploré cette attitude de la coalition au pouvoir, affirmant que son camp était contre cette orientation, dont les seuls a en payer les pots cassés sont les Tunisiens, l'Etat et l'administration tunisienne. Il a révélé pour étayer sa thèse qu'un projet de financement était programmé dans la loi de finance complémentaire portant sur une enveloppe de 240 millions de dinars destinés aux gouverneurs , ajoutant qu'en dernier ressort ils (la coalition au pouvoir) se sont ravisés et ne l'ont pas été adopté par vote. Il s'est interrogé à quoi devrait servir ce financement à des gouverneurs que les partis au pouvoir s'arrachent le poste pour qu'ils soient de Nidaa, d'Ennahadha, de l'UPL et autre (Afek). Pour quoi ce financement est-ce pour servir de caisse noir afin d'acheter la conscience des gens, a-t-il demandé avant d'affirmer qu'il s'agit de préparer les prochaines élections. Il a ajouté que le Front n'était pas concerné par ses transactions politiciennes et qu'il mettait en garde contre leur danger sur le service et rouges de l'administration publique et sur les Tunisiens. Le dirigeant du Front populaire a affirmé dans la phase actuelle que traverse le pays , la compétence devrait être le principal critère mais il semble qu'on revient aux anciennes méthodes de la Troïka et le procédé des quotas.