Au cours d'un déjeuner débat, organisé dernièrement dans un hôtel de la capitale, Noômane Fehri ministre des télécommunications et de l'économie numérique a annoncé son projet de lancer ce qu'il a appelé « l'ADSL social ». Conscient de l'importance des nouvelles technologies dans la promotion du développement régional, de même que dans la création de plus grandes chances d'accès au marché de l'emploi, et conscient du plus, que pourrait apporter une connexion aux réseaux informatiques, à tous les citoyens où qu'ils soient, Noômane Fehri a annoncé son projet de rendre les connexions, plus accessibles à toutes les personnes sur le territoire tunisien. Et pour ce faire, il a voulu créer un mécanisme permettant aux plus défavorisés de surmonter les coûts prohibitifs (pour eux) des frais de connexion, en instaurant ce qu'il a appelé l'ADSL social, qui consiste en une forme de connexion par ADSL, destinée aux personnes défavorisées, surtout celles qui résident dans les zones déshéritées et reculées du pays. Cet ADSL à coût réduit permettra à ses bénéficiaires de jouir à bas prix d'une connexion internet qui œuvrera à ouvrir devant elles les portes du monde et à leur faciliter l'accès aussi bien à l'information qu'aux différents types de marchés qui leurs seraient intéressants. La formule ayant été trouvée, c'est la mise en pratique de cette décision qui reste à faire et qui consistera en un premier temps, à identifier les bénéficiaires prioritaires de cette opération. Dans ce sens, il y a deux hypothèses qui s'annoncent aux promoteurs de ce projet. Soit qu'ils vont, probablement, en s'aidant des fichiers du ministère des affaires sociales, identifier les familles ou les personnes éligibles à bénéficier de cet avantage, soit, alors, ils vont procéder par zonage géographique, en ciblant les zones qui abritent un grand nombre de ces familles. Toujours est-il que l'idée est louable et que le projet fera le bonheur de milliers de citoyens qui restent « déconnectés » du monde moderne, par défaut de pouvoir s'acquitter des frais de connexion internet. Et ces connexions seraient à même de casser leur isolement, et d'ouvrir devant eux des horizons jusque là trop lointaines. Chapeau bas, donc, pour l'idée, en attendant la mise en œuvre, qui espérons-le ne saura pas tarder pour des considérations purement bureaucratiques, du moment que la solution technique est disponible, et aisée.