Le crash d'un avion de ligne russe dans le Sinaï, ce samedi matin, avec probablement, décès des 224 personnes qui se trouvaient à bord, ne peut que laisser perplexe et soulever quelques questionnements, du simple fait que çà soit, justement, un avion russe, et qu'il soit « tombé » en survolant le Sinaï, et précisément, en ce moment. Car la presqu'île du Sinaï est connue pour être le fief des milices armées de Daech. Ces mêmes milices qui sont impitoyablement pilonnées, en Syrie, par les forces russes entrées en action il y a quelques semaines avec la ferme intention de les éradiquer. Et parmi les questionnements qui s'imposent, dans le cas où ce crash s'avère réellement, être le résultat d'un acte terroriste de Daech, il y en a un qui ne manquera pas d'être intéressant, c'est le fait de savoir pourquoi Daech s'en est pris à un avion russe, donc à la Russie, au bout de deux semaine d'intervention des forces aériennes russes contre l'organisation terroriste, alors que la même organisation ne semble pas avoir trouvé la moindre possibilité de s'en prendre aux intérêts américains, français, britanniques voire turcs, alors que ces nations « prétendent » être en train de bombarder les sites de Daech en Syrie et en Irak, depuis plus d'une année (sans résultat palpable, d'ailleurs). C'est comme si le ciel ait été vidé de tous les avions américains, britanniques, français et turcs depuis une année ! Quand à la manière dont Daech aurait pu abattre l'avion russe, il y a, bien évidemment, les batteries antiaériennes dont dispose l'organisation et qui lui avaient été, gracieusement, offertes par les « amis » américains et des pays du golfe, lors des innombrables largages d'armes et de munitions. Et même dans le cas où le crash s'avèrerait être la conséquence d'un problème technique, il ne faudrait pas omettre d'aller creuser du côté de l'éventualité que quelques miliciens de Daech aient infiltré les groupes de contrôle technique des avions sur le tarmac de l'aéroport de Sharm Echeikh. Dans tous les cas de figure, il faut croire que si cette piste se confirme, la réaction de Poutine va être, le moins qu'on puisse dire... radicale.