Le Bureau exécutif du Syndicat national des Journalistes tunisiens (SNJT) a réagi, mardi, à la décision du ministère de la Justice d'entamer des poursuites judiciaires contre des journalistes ayant diffusé les photos du jeune berger, Mabrouk Soltani, décapité, vendredi 13 novembre, à Sidi Bouzid. Le ministère de la Justice a, en effet, ordonné des poursuites judiciaires contre ces derniers sur la base de l'article 31 de la loi organique n°36 de 2015 en date du 7 août 2015 relative à la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d'argent. Vocifération immédiate du SNJT. Le quel a estimé, dans un communiqué diffusé mardi, que la décision du ministère de Justice s'apparente à « une véritable déclaration de guerre contre la liberté de la presse et les libertés publiques et privées ». Le SNJT a dénoncé un « putsch » contre les libertés publiques et la liberté de la presse, rappelant au passage que la Haute Autorité Indépendante de la Communication audiovisuelle est la seule partie habilitée à relever les erreurs professionnelles et à définir les sanctions qui s'imposent. Le SNJT a, par ailleurs, exprimé son indignation contre la surenchère à la quelle se livre le gouvernement soulignant que les positions du SNJT ont toujours été, sans équivoques, quant à la condamnation du terrorisme tandis que le gouvernement s'est illustré par un certain « laxisme ».