Kafon, le jeune fils du peuple, l'idole de milliers d'enfants et de jeunes, le gosse des quartiers qui est devenu l'idole d'une génération, l'artiste qui sait si bien dépeindre en musique ce dont tout le monde souffre en silence. Kafon a cru bien faire, se sentant investi d'une mission, d'un devoir envers ses frères, les petits tunisiens qui vivent mal leur enfance, pourrie, entre autres, par l'état de décomposition que connait leur société. Kafon a répondu présent, quand il a été sollicité par certaines parties, pour aller à la rencontre des jeunes écoliers, pour leur transmettre un message de paix, un message d'optimisme, un message d'encouragement... Et Dieu sait s'ils en ont besoin, en ce moment. Kafon a répondu à l'invitation de ces parties et est allé visiter une école primaire, pour parloter un brin avec les élèves, pour les motiver et pour faire entre en classe un petit rayon de soleil. Mal lui en a pris, puisqu'il a, immédiatement, été attaqué de toutes parts par des gens qui se prétendent, pourtant comme éducateurs et responsables de la formation à l'école de la vie de toute une génération. Ses détracteurs, les syndicalistes de l'enseignement, en premier, se sont acharnés sur sa personne, pour le ridiculiser, pour signifier qu'il était inculte, et qu'il véhiculait une mauvaise image aux enfants, et que, de ce fait, il n'avait pas le droit de pénétrer dans le saint des saints, leur sanctuaire, l'école. Il semble que ces gens qui se disent éducateurs n'en savent rien de l'éducation, et encore moins, de la communication avec les enfants et les jeunes. Ils n'ont jamais entendu parler de l'éducation par les pairs. Ils ne savent pas qu'un demi mot prononcé par une idole (qu'ils le veuillent ou non) comme Kafon restera gravé pour l'éternité dans la mémoire de ces enfants, et que le message transmis par Kafon n'avait rien de négatif et de dégradant. Des toutes les façons, c'est un message qui vaut mille fois plus que ce qu'ils véhiculent, eux, comme image de vampires, suceurs de sang, qui ne font que courir leur vie durant derrière l'argent et le gain facile et illicite aux dépends des enfants sensés être leurs protégés. Un grand bravo à Kafon, n'en déplaise à ces messieurs qui se prétendent éducateurs. Un grand bravo à lui et à ceux qui ont eu l'idée de l'inviter dans une salle de classe. Bravo et merci pour nos enfants aux quels il a su transmettre un message de paix et de confiance en l'avenir assombri et rendu maussade par la bêtise de ceux, justement, qui se paient le luxe de le réprimander.