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L'importance capitale de la qualité de l'éducation et de l'enseignement
compréhension et application de la religion
Publié dans La Presse de Tunisie le 27 - 04 - 2015


Par Dr Mohamed Amine BOUAZIZ
Est-ce que la religion nuit à l'homme ?
Pour répondre à cette question, il faudrait définir ce que c'est que la religion et ce que c'est que l'homme.
La religion
Est-ce que la religion aurait pu exister sans le livre saint? Non.
Qu'est-ce que c'est alors que le livre saint ?
Comme son nom l'indique, un livre est constitué d'un ensemble de papiers réunis. Sa sainteté relève de son contenu, de sa singularité et qu'il soit inchangé dans le temps, car les paroles qu'il contient viennent d'un créateur unique.
Ce livre est un objet solide qui a besoin de l'action d'une personne pour pouvoir le déplacer d'un endroit à un autre. Donc il ne peut s'exprimer tout seul sans une intervention extérieure.
Qu'en est-il de l'homme ?
L'homme est une créature possédant une apparence physique particulière lui permettant de se distinguer du reste des êtres vivants.
D'un point de vue physiologique, cet être vivant a pu imposer son existence grâce à une structure anatomique qui lui est particulière : le cerveau.
L'utilisation du cerveau diffère d'un Homme à un autre, ce qui témoigne de la diversité comportementale au sein de l'humanité.
Prenons un exemple témoignant de la diversité comportementale :
Deux hommes : le premier utilise son cerveau pour son bien et le bien de la communauté humaine en réfléchissant d'une manière simple et logique avant de parler ou de faire, le deuxième est anarchique dans sa réflexion, agissant strictement dans un intérêt personnel, quitte à nuire aux autres pour arriver à ses fins.
Nous donnons à ces deux personnes un ensemble de couteaux neufs et nous leur demandons de s'en servir.
Le premier va s'en servir pour les vendre, pour couper des aliments, offrir une partie et utiliser le reste... Alors que le deuxième les utilise pour agresser les gens, et ce, à des fins personnelles...
Il faut rappeler que l'ensemble des couteaux constitue un objet solide qui a besoin de l'action d'une personne pour pouvoir se déplacer d'un endroit à un autre. Donc il ne peut s'exprimer tout seul sans une intervention extérieure.
Sans l'intervention de ces deux personnes, les couteaux n'auraient pas rempli une fonction particulière et donc la fonction qu'ils ont remplie dépend de l'utilisateur et de la manière dont il a utilisé son cerveau.
L'homme et le livre saint
On peut comparer le livre saint à l'ensemble des couteaux. Tous les deux ont besoin de l'action humaine pour pouvoir s'exprimer.
Si l'on donne cette fois à ces deux mêmes personnes un livre saint, leur utilisation ressemblera à celle des couteaux, c'est-à-dire la première personne va lire et comprendre les paroles divines pour s'en servir dans l'intérêt de la communauté humaine, et d'ailleurs c'est ce qu'elle a fait avec les couteaux, alors que pour la deuxième, plusieurs éventualités se présentent :
1 - Elle prétend avoir lu et compris ce livre, alors qu'elle ne l'a jamais fait et va nuire aux gens en prétendant que c'est au nom de ce qui a été mentionné dans le livre saint.
2 - Elle prétend avoir lu et compris ce livre, alors qu'elle n'en a lu que peu sans essayer de comprendre et va nuire aux gens en prétendant que c'est au nom de ce qui a été mentionné dans le livre saint.
3 - Elle prétend avoir lu et compris ce livre, alors qu'elle l'a lu sans essayer de le comprendre et va nuire aux gens en prétendant que c'est au nom de ce qui a été mentionné dans le livre saint.
Donc le livre saint qui se trouve sur le chevet, dans la bibliothèque ou ailleurs, ne peut s'exprimer sans l'action d'un utilisateur, tout comme le couteau.
Et pour l'utilisateur, il y en a des bons qui savent utiliser leurs cerveaux, et des mauvais qui ne s'en servent pas dans l'intérêt de l'humanité.
Donc, un objet solide, dans une position inerte, ne peut jamais nuire à l'homme, mais c'est l'action de l'homme qui fait de lui un bon ou un mauvais objet et il en est de même pour le livre saint.
L'homme doit donc apprendre à utiliser son cerveau pour comprendre et non pas pour faire du «copier-coller» des idées reçues.
D'où le rôle fondamental de l'éducation à «forger le cerveau des hommes», et ce, depuis l'enfance, en leur apprenant à observer, découvrir, être curieux, poser des questions et essayer de comprendre le pourquoi et le comment des choses.
La méthodologie ainsi que la pédagogie de l'éducation et de l'enseignement sont les seuls garants de «l'éducation du cerveau» et donc de la personne.
En suivant cette logique éducative, le cerveau humain se trouve «maçonné», indépendant dans ses réflexions, imaginatif et créatif, non soumis à l'ignorance mais au contraire révolutionnaire.
La question concluante qui se pose est : pourquoi voit-on alors des hauts diplômés nuire à l'humanité au nom de la religion ?
Ingénieurs, architectes... commettent des crimes contre l'humanité. Comment cela s'explique-t-il ? Ils ont réussi dans leurs études, mais si l'on revient à nos conclusions, ces personnes, pour réussir dans leurs études ont fait du «copier coller» car c'est ce que le système éducatif leur a appris : «Apprends bêtement, tu réussiras». C'est un système aveugle qui mise sur la quantité et non sur la qualité des cerveaux.
Faire du copier coller pendant la période la plus critique de la vie de l'Homme, c'est-à-dire les premières 18 années de sa vie, va se répercuter sur l'utilisation de son cerveau à l'extérieur de l'école. Cet homme ne fait que répéter les choses à l'école et c'est ce qu'il fera avec son cerveau à l'extérieur de l'école, il va recopier les idées et les traditions de la société sans faire la distinction entre le bon et le mauvais.
Il a réussi dans ses études, car c'était «une bonne photocopieuse», mais il a raté toute sa vie car il est «bête», on ne lui a pas appris à utiliser intelligemment son cerveau depuis son jeune âge.
La plus grande preuve de toutes nos théories est la suivante : tous les cadres ne sont pas bien éduqués, il y en a des bons et il y en a des mauvais. Ils ont tous réussi dans leurs études mais il n'y en a qu'une partie qui a réussi dans la vie communautaire. Car ils étaient bien entourés par des parents qui leur ont transmis toutes les valeurs nobles.
En conclusion, la religion ne peut pas nuire à l'homme mais c'est l'homme, par sa mauvaise utilisation de son cerveau, qui nuit à lui-même et à la communauté en exerçant une action illicite en prétendant qu'elle vient de l'objet du livre saint.
La qualité de l'éducation et de l'enseignement est le seul garant de la bonne compréhension et de l'application de la religion.


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