Israël vient d'être élu à la présidence de la sixième Commission (Commission Juridique) de l'Assemblée Générale des Nations Unies. Malgré la charge historique et symbolique de l'élection en question, l'information, passée inaperçue, n'a pas suscité paradoxalement l'attention de la presse tunisienne. Cette nomination est historique car elle est une première dans annales onusiennes dans la mesure où depuis son adhésion aux Nations Unies, en 1949, Israël n'a jamais présidé l'une des six Commissions de l'Assemblée Générale, encore moins les organes statutaires, à savoir le Conseil de Sécurité, le Conseil Economique et Social, l'Assemblée Générale et le Conseil de Tutelle. Les principales attributions de la sixième Commission sont les suivantes : D'ordinaire, le président de chacune desdites Commissions, est proposé par le groupe régional auquel il appartient, selon la règle de rotation régionale, et désigné par consensus. Généralement les membres valident le choix du groupe régional. Dans le cas de figure, le vote a été rendu nécessaire suite à la levée de bouclier du groupe arabe et d'autres pays soutenant la cause palestinienne.L'ambassadeur israélien a été élu à la présidence de la sixième commission, lors d'un scrutin à bulletins secrets, par 109 voix favorables parmi les 193 pays membres des Nations Unies (soit 84 voix défavorables ou neutres). Etant signalé que le scrutin a donné également 23 abstentions et 14 bulletins nuls. Il y a lieu de signaler que les quatre autres membres du Bureau de la Sixième Commission (trois vice-présidents et un rapporteur) sont ressortissants de pays pro-palestinien (Pakistan, Venezuela, Hongrie, Zambie). Par conséquent, le Bureau est tellement manichéen qu'il risque d'avoir les ailes plombées et de bâcler son mandat. Etant précisé qu'Israël figure au groupe des pays occidentaux dans la mesure où son groupe naturel, en l'occurrence asiatique, a toujours refusé de lui ouvrir ses portes. Comme aux compétitions sportives, Israël joue dans la zone Europe. Est-il encore étonnant de révéler que, selon des indiscrétions relayées par la presse régionale, quatre (4) pays arabes ont voté en faveur de la candidature israélienne. Toujours est-il que, malgré les trahisons arabes, somme toute prévisibles et récurrentes, l'élection d'Israël est une insulte à la vie humaine, à la justice et au droit. Une élection tissée dans le mépris, la partialité et le déni du droit. Comment permettre au seul pays hors-la-loi de la scène internationale de conduire une instance chargée du droit ?! Cette élection est de nature à inciter Israël à corser sa politique d'occupation et de colonisation. Plus tel Aviv est assassin plus il est gratifié, récompensé !! Il n'en reste pas moins que l'élection d'Israël à la présidence de la Sixième Commission est scandaleuse à plus d'un titre. Voilà bien une entité, néo-nazie, qui, depuis bientôt 70 ans, viole le droit international, n'applique aucune des dizaines sinon des centaines de résolutions de l'Assemblée Générale et du Conseil de Sécurité, pratique une guerre d'extermination dans les territoires occupés. Se considérant au-dessus des lois, il bénéficie de l'impunité internationale et de la couverture politique et militaire du bloc occidental, les Etats Unis en tête. Forte du véto systématique américain, sans compter les actes répétés de compromission et de connivence des pays arabes, la Ligue Arabe en tête, l'entité sioniste a eu toujours les coudées franches pour faire la pluie et le beau temps dans la région. Malgré toutes les résolutions que le Conseil de Sécurité et l'Assemblée Générales ont votées, l'entité sioniste n'a jamais cherché la paix, toute sa stratégie, depuis des lustres, repose sur un seul axe, à savoir, rejeter toute solution politique, au mépris du droit international et de la vie humaine. Tel Avis est toujours dans une logique de guerre. Pour les sionistes, tout processus de paix est une défaite, un terrain miné, une alternative menaçant de faire le lit de leur propre déconstruction. Tel-Aviv, la vierge effarouchée du gang occidental, américain en particulier, a toujours libre voie de mener une guerre permanente, honteusement disproportionnée et illégale contre les palestiniens, de faire implacablement le siège de la bande de Gaza, ville martyr de ce troisième millénaire. En guise de cadeau, les occidentaux et autres pays aux ordres lui ont offert la présidence de la Sixième Commission. Maintenant, l'obstacle psychologique, et tout autant politique, est franchi, le mur de glaces est brisé. Rien n'empêche désormais Israël de présenter sa candidature à la présidence de l'Assemblé Générale ou du Conseil Economique et Social ou bien au poste de Secrétaire Général des Nations Unis ou à un siège non permanent au Conseil de Sécurité. Le précédant est crée !