Décidément, le ministre de l'Education ne semble aucunement avoir envie de « guérir » de sa bougeotte, qui commence, sérieusement, à gêner autour de lui. Il continue à se démener à droite et à gauche, avec un seul objectif en tête : Faire aboutir le projet pour lequel il a été « engagé » et qui lui tient tellement à cœur, qui est celui de la réforme du système éducatif, pour le débarrasser du plomb qu'il s'est pris dans l'aile, sur des décennies. Et pour y parvenir, Néji Jalloul n'a pas été avare en huile de coude. Il a passé, encore une fois, un été d'enfer, à sillonner le pays et à attirer les donateurs de tous bords, pour collecter les fonds nécessaires à la réfection des écoles et les rendre aptes à accueillir nos progénitures. Et il a, encore une fois, accompli un exploit, non seulement en termes de sommes amassées, mais aussi en « recrutant » des donateurs d'un nouveau genre, y compris des élèves eux-mêmes qui ont mis la main à la poche et ont cassé leur tirelire pour donner un coup de neuf à leur école. De ce fait, son ministère reste parmi les rares qui ont continué à fonctionner normalement, durant l'été, alors que la majorité des autres tournaient en « mode veilleuse », en attendant un remaniement qui tardait à venir. C'est, en partie, pour cette raison, et vu l'immobilisme d'autres départements, que ce qu'il a accompli comme travail aura semblé à certains, comme déphasé par rapport, par exemple, au statut quo qui a marqué les démarches au niveau de l'enseignement supérieur. C'est ainsi, que la réforme qui a touché le rythme et la périodicité des vacances scolaires, pourtant pensés et étudiés sur des bases scientifiques solides, a déplu à plus d'un, vu que pour les familles qui auraient des enfants aussi bien à l'école de base, ou au secondaire, qu'au supérieur, auront à gérer deux types de vacances qui ne coïncident pas. Du coup, et pour ne pas avouer que les autres n'ont pas fait leur boulot, et pour ne pas confirmer ce qui avait été déploré comme une non solidarité, désolante, des membres du gouvernement Essid, on n'hésite pas à accuser Neji Jalloul de tous les torts. Et il n'y a pas de meilleurs « torts » trouvés par ses détracteurs, que celui d'être de mèche avec les mal-aimés d'Ennahdha. Une trouvaille digne des esprits « à gauche » qui caractérisent ses détracteurs du côté de la place Mohammed Ali, qui ne peuvent, décidément, pas lui pardonner d'avoir privé leurs enseignants de leur poule aux œufs d'or que son les cours particuliers. Du coup Néji Jalloul aurait, d'après eux, tout fait pour décaler les vacances d'hiver pour qu'elles ne coïncident plus avec les fêtes de fin d'année et celle de Noël, juste parce qu'il serait « ami-ami », avec les Cheikhs d'Ennahdha. Or comme cette alliance contre nature ne pourrait, que difficilement, être avalée par les observateurs un tant soit peu avertis, ses détracteurs ont été obligés de sortir de l'ombre et de paraitre au grand jour, en menaçant de mettre en péril l'année scolaire, dès son entame. Mais, c'est, certainement, compter sans le capital sympathie acquis par Neji Jalloul auprès des tunisiens, notamment, les parents d'élèves, et sans leur ras-le-bol, des menaces et des manœuvres qui mettent en péril l'éducation de leurs enfants.