Le dirigeant au sein de Nidaa Tounès, Lazhar Akremi, est revenu, mercredi, sur la nouvelle crise ouverte qui secoue les rangs du parti vainqueur des élections législatives. Alors que les remous suscités par la nomination de Youssef Chahed, chef du gouvernement, font peser la menace d'une nouvelle implosion du bloc parlementaire, Lazhar Akremi, a expliqué la crise du parti par les ambitions outrancières de plusieurs dirigeants: « Ceux qui tirent aujourd'hui sur Hafedh Caïd Essebsi le soutenaient ouvertement au congrès de Sousse. Mes positions n'ont pas changé, j'ai toujours dit que Hafedh Caïd Essebsi n'héritera pas de Nidaa Tounès mais le principal problème est que chacun guette un poste clé au sein de Nidaa », a déclaré l'ancien ministre sur les ondes de Shems Fm. Akremi a affirmé que les différends opposant Ridha Belhaj, ancien directeur du cabinet présidentiel, à Hafedh Caïd Essebsi, ont dissolu l'unité du parti. « Aujourd'hui, on ne sait plus qui est avec qui et qui est contre qui », a ajouté Lakremi. Nidaa Tounès est prise à nouveau sous l'étau des divisions internes. L'année dernière, le mouvement a été secoué par une tempête, qui avait entrainé dans son sillage la démission de Mohsen Marzouk et de son clan. Le bloc parlementaire avait, dans la foulée, cédé sa première place à Ennahdha. Une nouvelle menace d'implosion plane dans les airs comme en témoigne la démission du doyen des députés de l'ARP, Ali Ben Salem, du bloc du parti.