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Le pouvoir va-t-il changer de main ?
La division est consommée au sein de nida tounès
Publié dans La Presse de Tunisie le 14 - 12 - 2015

C'est désormais officiel : Mohsen Marzouk quitte le secrétariat général de Nida Tounès et s'apprête à créer son nouveau parti.
Avec quel groupe parlementaire parlant au nom de Nida Tounès va négocier Habib Essid en vue de la restructuration de son gouvernement, négociations qu'il compte ouvrir à compter d'aujourd'hui ?
Il est quasi certain que l'implosion au sein de Nida Tounès est consommée et que la création d'un nouveau parti à obédience nidaïste (qui pourrait s'appeler le Néo-Nida) n'est qu'une affaire de jours, voire d'heures.
Mohsen Marzouk, le secrétaire général de Nida Tounès, semble jouer les prolongations et maintenir le suspense.
Hier, dimanche 13 décembre, il a annoncé à Hammamet où il rencontrait ses partisans : «Je vais demander à Mohamed Ennaceur, président de Nida Tounès, qu'il accepte ma démission de mon poste de SG du parti. Toutefois, je demeure au cœur du projet civilisationnel sur la base duquel Nida Tounès a été fondé».
En d'autres termes, Mohsen Marzouk hésite encore à franchir le pas et annoncer la création d'un nouveau parti autour du projet fondateur de Nida, auquel il a contribué avec d'autres personnalités nidaïstes (les 12 fondateurs) sous la présidence de Béji Caïd Essebsi le 18 juin 2012, soit huit mois après les élections du 23 octobre 2011 de l'Assemblée nationale constituante ayant porté — faut-il le rappeler — Ennahdha, le CPR et Ettakatol au pouvoir et à occuper les trois présidences (l'ANC, le gouvernement et la présidence de la République).
Et comme les rôles sont, désormais, répartis au sein du clan Mohsen Marzouk, c'est à Lazhar Akremi que revient la responsabilité de dire les choses telles qu'elles sont et de rompre avec les formules diplomatiques ou les phrases qui peuvent être interprétées comme étant des sorties de secours de dernière minute.
Hier, il a été on ne peut plus clair et tranchant en annonçant «la déliquescence des structures formant actuellement Nida Tounès», ce qui revient à affirmer que «ce parti est fini».
Autrement dit, les partisans du clan Mohsen Marzouk n'attendent plus que le jour J ou l'heure H pour annoncer officiellement la naissance de leur nouveau parti.
Et en attendant que «Annida Al Jadid» (le Néo-Nida) dépose officiellement le dossier de sa fondation, les supputations vont bon train sur le nombre des députés qui vont en faire partie afin qu'il puisse disposer d'un groupe parlementaire fort au sein de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) aux côtés d'Ennahdha (69 sièges).
Habib Essid dans l'embarras
Une source au fait de ce qui se trame au sein du clan Mohsen Marzouk et aussi de ce que programment Hafedh Caïd Essebsi et ses partisans confie à La Presse : «Mohsen Marzouk table sur les 32 députés démissionnaires du bloc parlementaire afin que son nouveau parti puisse former le troisième groupe parlementaire au sein du Palais du Bardo. Sauf que les 32 députés démissionnaires ne constituent plus un groupe aussi soudé et solidaire qu'auparavant.
Hier, à Hammamet, ils étaient seulement 22 à venir soutenir les plans de Mohsen Marzouk. Les dix autres donnent l'impression d'avoir choisi le camp de Hafedh Caïd Essebsi même s'ils ne l'ont pas clairement fait savoir ou d'opter pour le statut de députés nidaïstes indépendants, donc susceptibles de rejoindre, au gré de l'évolution de la situation, ou le clan Marzouk ou celui de Hafedh Caïd Essebsi».
La même source ajoute : «Le clan Hafedh Caïd Essebsi cherche par tous les moyens à ce que le groupe parlementaire qui défendra ses thèses compte au moins 70 députés, soit un de plus que celui d'Ennahdha, et c'est la raison pour laquelle il tente de séduire au moins 16 parmi les députés démissionnaires pour que ses comptes soient bons (les 54 députés déjà acquis à ses orientations auxquels il faudra ajouter 16 députés à débaucher parmi les démissionnaires).
Mais le problème qui se pose pour l'heure et qui pourrait être la source d'un imbroglio constitutionnel est le suivant : avec quel groupe parlementaire parlant au nom de Nida Tounès va négocier Habib Essid en vue de la restructuration de son gouvernement, négociations qu'il compte ouvrir à compter d'aujourd'hui, lundi 14 décembre, selon les déclarations de son conseiller de communication, Dhafer Néji ?
La même source s'interroge sur la position de Mohamed Ennaceur, président par intérim à l'heure actuelle de Nida Tounès et président du Parlement (pour les cinq ans de la mandature, faut-il le rappeler).
Certaines indiscrétions laissent entendre qu'il aurait exprimé le désir de quitter la présidence de Nida Tounès.
«Dans ce cas, s'interroge notre source, va-t-il conserver la présidence de l'ARP d'autant plus que l'on murmure qu'il aurait perdu la confiance de Béji Caïd Essebsi ? Ce dernier ne lui pardonne pas toujours le fait d'avoir refusé d'assister à la fameuse réunion des cadres nidaistes à Djerba».
Ennahdha tire les ficelles
Du côté d'Ennahdha, le parti le plus important constituant la coalition gouvernementale aux côtés de Nida Tounès (avant que son éclatement en deux partis distincts ne soit consommé officiellement dans les prochains jours), on continue à tenir un discours apaisant ou du moins non interventionniste dans les affaires internes de Nida Tounès estimant d'abord que la crise sévissant aux Berges du Lac concerne les nidaïstes et qu'elle «ne peut aucunement modifier la répartition du pouvoir, laquelle répartition est dictée par les urnes», comme a tenu à le souligner Rached Ghannouchi, président d'Ennahdha, samedi 12 décembre, à Hammamet à l'occasion de la réunion du Conseil de la Choura de son parti.
Une déclaration qui va de pair avec plusieurs autres petites phrases distillées, ces derniers jours, par les responsables nahdhaouis assurant que leur parti n'a aucunement l'intention de profiter de la division de Nida Tounès pour s'imposer comme le premier parti dans le pays même si le nombre de ses députés au Parlement le lui permet.
Seulement, on doit attendre pour voir ce qu'Ennahdha va exiger de Habib Essid au cours de la semaine s'ouvrant aujourd'hui, quand il va rencontrer ses dirigeants pour discuter du prochain remaniement du gouvernement.
Mohsen Marzouk quitte le secrétariat général : «Le poste de secrétaire général au parti n'est plus fonctionnel»
Le secrétaire général de Nida Tounès, Mohsen Marzouk, a annoncé hier à Hammamet sa démission de son poste de secrétaire général du parti, sans pour autant quitter le mouvement ou renoncer au projet politique de Nida Tounès, appelé, selon lui, à être développé et renouvelé.
Mohsen Marzouk a indiqué également qu'il rencontrera aujourd'hui le président du parti, Mohamed Ennaceur, pour lui demander de le décharger de sa responsabilité à la tête du secrétariat général de Nida Tounès, poste qui « n'est plus fonctionnel et qui n'a pas un rôle actif après la dissolution du bureau politique du parti ».
Il a estimé « irréaliste et irréalisable » la proposition de la commission des 13, qu'il qualifie de « demi-mesure » dès lors qu'elle « ne contribue pas à la résolution de la crise, mais concourt à son institutionnalisation ».
Marzouk s'exprimait en marge d'une réunion de femmes membres de Nida Tounès, organisée à l'initiative des députées du groupe parlementaire du parti.
Il a appelé le groupe des 13 (désigné par le président de la République, fondateur du parti Béji Caid Essebsi, pour trouver une issue à la crise de Nida), à réexaminer ses propositions. Pour sortir de la crise, il y a lieu de préserver les structures légitimes dirigeantes qui ont réussi et d'opter, de toute urgence, pour un congrès démocratique électif, insiste-t-il.
D'après lui, la proposition de la commission des 13 est «partiale», elle a choisi de favoriser un groupe aux dépens d'un autre, outre le fait qu'elle ne répond pas aux attentes minimales pour que le parti puisse retrouver sa vitalité à travers un congrès démocratique.
« Nida Tounès n'a pas une crise au niveau de la direction, a-t-il réfuté, on se sert de cet alibi pour provoquer une crise; le but étant d'affaiblir le parti à l'intérieur comme cela a été le cas à Djerba, mais aussi de l'affaiblir sur la scène politique de manière à favoriser le parti concurrent de Nida Tounès, c'est-à-dire Ennahdha ou un autre parti ».
S'agissant de l'éventualité de créer un nouveau parti politique, Marzouk a révélé qu'il s'agit en fait de l'actuel Nida Tounès, mais sous une nouvelle forme avec une nouvelle direction élue démocratiquement.


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