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Tunisie (vidéo + photos) : les JCC vues par les tunisiens : « Clash » et « The Last of Us » parmi les films qui ont le plus marqué le public et le manque d'organisation est déploré par la majorité
Les journées cinématographiques touchent à leur fin, le mouvement permanent créé par des foules colorées à proximité des salles de cinéma durant cette semaine a un ressorti un nouveau rapport « tunisiens-culture ». Dans ce cadre, Tunisie Numérique a effectué le tour des salles afin de détecter la fibre cinéphile tunisienne et faire le bilan du rendez-vous cinématographique majeur en Tunisie. Du premier coup d'œil, l'intérêt pour le cinéma était visible avec les longues files devant les guichets même à des heures éloignées des projections. Le public est pour la plupart jeune, estudiantin, avide d'exprimer ses opinions concernant cette 50ème édition des JCC. De manière générale, les avis en matière d'organisation étaient unanimes, la plupart a reconnu avoir souffert des difficultés d'accès et du comportement inapproprié à l'intérieur des salles (présence de bébés, disputes, téléphones en mode sonore, saleté, etc.). À ce propos, une étudiante nous a confié avoir vu quelqu'un acheter une quinzaine de tickets devant elle privant d'autres à en avoir, une autre a relaté avoir assisté en pleine projection à une dispute de couple plutôt bouillante. Concernant la programmation, les fans du ciné ont loué la diversité et la qualité de beaucoup de films, le coup de cœur de l'année selon les spectateurs interrogés était le film égyptien « Clash » qui a fortement marqué les esprits de par son histoire, le cadre spatio-temporel et l'originalité de sa réalisation. Le tunisien « The Last of us » d'Alleddine Slim figure parmi les films où les jeunes tunisiens se sont le plus projetés et la thématique du voyage à la fois géographique et spirituel a favorisé l'évasion et la réflexion. Ce pendant, le film expérimental iranien « Five » a été vilipendé sur tous ses aspects, à ce propos, un spectateur a expliqué que dans le cadre d'un Festival de cinéma telle que celui des JCC, il vaudrait mieux éviter de programmer des films d'écoles cinématographiques inconnues. La directrice du Mondial où « Five » était projeté a expliqué son opposition au film depuis le départ, elle a par ailleurs indiqué que le choix était imposé par la direction des JCC. D'autres jeunes ont parlé de leurs découvertes, un étudiant de l'audio-visuel a exprimé son appréciation du film indonésien « Hijab » et l'a qualifié de « bonne surprise », il a aussi évoqué en termes élogieux le cinéma marocain, qu'il a découvert via « Divines ». D'autres encore ont apprécié des films espagnols, palestinien (3000 nuits) , libanais et africains, en particulier un documentaire de Burkina Faso. Le film tunisien Tala mon amour de Mehdi Hmili a quant à lui reçu des critiques équivoques notamment sur le choix des acteurs et leur jeu. Mr. Oussama Jamii, directeur du 4ème Art et directeur de production du théâtre universitaire a quant à lui exprimé son regret vis-à-vis l'absence de la liste des films du 4ème Art dans le catalogue officiel puisque les films projetés dans la salle sont hors compétition. Il a néanmoins exprimé sa satisfaction de la qualité du public du 4ème Art, un public connaisseur qui, selon lui, s'est bien renseignés sur les films avant de venir les voir. Le Festival était pour beaucoup l'occasion de rêver l'espace de quelques heures, de réfléchir sur le monde et ses aspects paradoxaux, d'échanger sur le cinéma autour d'une table bien garnie et de s'ouvrir des perspectives insoupçonnées , d'où la vraie richesse des JCC.