Les partis politiques ont mis l'accent, dans des communiqués publiés lundi, sur le rôle des milieux politiques et des composantes de la société civile dans la sensibilisation des citoyens, dans toutes les régions, à la gravité des dérives sécuritaires qui menacent le processus de transition démocratique et les acquis de la révolution du 14 janvier. Ils incitent, en outre, le Gouvernement transitoire à faire preuve de transparence, afin de regagner la confiance du peuple et oeuvrer pour la stabilisation de la situation. Le parti de l'Union démocratique unioniste (UDU) a proposé, dans ce sens, la coordination entre les partis politiques pour organiser des meetings communs, afin de sensibiliser les citoyens dans les différentes régions aux dangers des dérives sécuritaires et sociales. Il appelle, à cet effet, la Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique, ainsi que l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA) et l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (UTAP), ainsi que les médias, à l'organisation de campagnes de sensibilisation à cet effet, parallèlement à l'établissement d'un agenda clair par le Gouvernement provisoire fixant les prochaines étapes. De son côté, le Parti de la réforme et du développement (PRD) a expliqué que la situation politique et sécuritaire précaire montre le manque de confiance entre les parties actives, ce qui confirme la nécessité de préparer un climat politique qui aide à l'organisation d'élections pluralistes et transparentes, pour l'instauration de la légitimité requise. Il estime que la réduction de la tension politique exige “des formules consensuelles entre les acteurs politiques et sociaux dans leurs différentes positions.” Le Parti du Mouvement citoyen a souligné que le dialogue direct, constructif et responsable, est à même de rétablir la confiance du citoyen et consolider la stabilité. Il propose d'organiser une rencontre de concertation ouverte réunissant le Gouvernement provisoire, le président de la Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, les Secrétaires généraux des partis et les Hautes Directions militaires et sécuritaires “afin d'établir un plan consensuel national, un document de référence et des décisions stratégiques contraignantes, en vue d'instaurer une base référentielle conférant la légitimité aux institutions et servant de point de liaison entre les fondements de la nouvelle république”. De son côté, l'”Union populaire républicaine” relève l'absence “d'une conception claire prenant en considération la gravité des dangers et des dérives qui menacent le pays et sa révolution, et préparant une transition démocratique, sur la base de la volonté du peuple”. Il propose d'organiser un référendum populaire autour du maintien ou du report des élections de l'assemblée nationale constituante.