Maitre Leila Haddad, chargée de la défense des familles des martyrs et blessés de la révolution, a envoyé récemment une lettre au chef du gouvernement Youssef Chahed l'informant d'une dizaine d'infractions commises par la jeune ministre de la Jeunesse et des Sports, Majdouline Cherni. En effet, elle a rendu public le contenu de sa lettre à caractère protestataire et rédigée sous forme d'interrogations successives commençant par « Savez-vous M. le chef du gouvernement... ». Dans cette lettre, l'avocate a détaillé les excès de la ministre dont certains constituent une violation directe à la loi. Parmi lesquelles, Maitre Haddad a accusé Majdouline Cherni de : Sa tendance à limoger de hauts cadres, des directeurs généreux et des chargés de mission au sein du ministère de manière verbale et sans passer par le conseil des ministres enfreignant ainsi l'article 3 de la loi 39 de l'année 2015 au même titre que celui de la déclaration du chef du gouvernement du 2 décembre 2016. Son utilisation de cinq voitures (2 Mercedes, une Renault Symbol, une Passat et une BMW) alors que la loi ne l'autorise à utiliser que deux voitures. Sa saisie de la voiture de fonction de Mohamed Jouili, Directeur général de l'Observatoire National de la Jeunesse pour l'octroyer à sa sœur au Kef. Son recrutement d'un agent sans passer par les formalités de la fonction publique ce qui posera par la suite la problématique du paiement de son salaire. Ses travaux d'amélioration de son propre bureau en l'équipant de portes automatiques pour un coup total dépassant les vingt mille dinars. Ses dépassements répétitifs des 400 litres de consommation de carburant autorisés par la loi de plus de 100 litres. Avoir garder les privilèges de certains cadres (voitures de fonction, carburant, primes, salaires, etc.) alors qu'ils ont été limogés verbalement et n'effectuent plus aucun travail au sein du ministère. Sa désignation de chargés de missions au Kef et à Jendouba sans passer par le conseil ministériel. Notons que dans son introduction, Haddad a expliqué vouloir illuminer le chef du gouvernent sur la quantité des dépassements commis dans le ministère en question et les conséquences de ces derniers subies par ses fonctionnaires.