Il s'est rendu à peine 17 minutes après le carnage qu'il a créé au sein de la mosquée Sainte-Foy se trouvant dans un quartier résidentiel québécois. Selon l'inspecteur de police du Québec Denis Turcotte, l'homme a invité les policiers à l'arrêter en indiquant la position de sa voiture où trois armes ont été trouvées dont deux similaires aux Kalachnikovs Ak-47. Le jeune homme du nom d'Alexandre Bissonnette n'est âgé que de 27 ans. Selon l'Université de Laval, Alexandre est actuellement étudiant en sciences politiques après avoir suivi un cursus en anthropologie. Les témoignages des camarades et des voisins indiquent tous que l'homme était « solitaire et qu'il n'avait pas vraiment d'amis ». Il avait pourtant un frère jumeau et tous deux étaient des « introvertis » qui « se suffisaient à eux-mêmes ». « Alexandre, surtout avait une personnalité antisociale », ainsi, une camarade de classe au lycée le décrit. On lui attribuait le surnom du « méchant » alors que son frère, moins renfermé, était qualifié du « gentil ». Alexandre avait un tempérament querelleur avec un penchant pour les confrontations, les insultes, surtout celles qui dégradent les femmes. A cause de son impopularité, il n'a pas assisté au bal de fin d'année. Sur son Facebook, on découvre un autre aspect de la personnalité du jeune homme. Il tenait constamment des propos anti-femmes, s'attaquant avec ferveur aux droits des femmes et traitant les féministes de « féminazis ». Aussi Bissonnette était abandonné à des pages pro-Trump, pro-Israël et même pro-Marine le Pen. Toutefois, un autre voisin l'ayant fréquenté durant des années l'a dépeint en ces termes : «C'était un gars tranquille, pas du tout violent, assure-t-il. Il aimait parler de politique, mais n'a jamais eu de propos déplacés (ni) n'a jamais manifesté d'admiration pour des politiciens extrémistes». Notons enfin qu'à l'heure actuelle, les motivations qui ont poussé Alexandre à faire feu dans la mosquée paisible, tuant six hommes et blessant huit autres, restent indéterminées. Ce portrait permet cependant de découvrir un fait assez récurant dans la personnalité des terroristes et les tueurs en série, un caractère antisocial, une haine inexpliquée envers les femmes, une admiration pour les politiques racistes et un penchant pour les idéologies extrémistes.