Auditionné vendredi 21 avril 2017 par la commission d'enquête sur l'enrôlement des jeunes tunisiens dans les organisations terroristes, le ministre de l'Intérieur Hédi Majdoub a brossé un tableau des efforts déployés par son département pour juguler ce phénomène. Selon lui le ministère a réussi à empêcher 27.371 Tunisiens de se rendre vers les zones de tension depuis le mois de mars 2013, reconnaissant que près de 3 mille Tunisiens se trouvent actuellement dans les zones de tension, dont 60 % en Syrie et 30 % en Libye. Quelque 96 % des Tunisiens en question sont des hommes âgés entre 24 et 35 ans, a précisé le ministre. Evoquant le plan mis en place par le ministère pour faire face à ce fléau, Hédi Majdoub a souligné l'importance des investigations et du travail des renseignements. "800 terroristes sont déjà revenus en Tunisie en provenance des zones de tension, a ajouté Majdoub, 190 parmi eux sont actuellement en prison, 37 sont en liberté conditionnelle, les autres sont en liberté mais sous surveillance quotidienne". Pour sa part, le directeur de l'unité nationale d'investigation sur les crimes terroristes, Ilyes Halleoui, a déclaré lors de cette même séance d'audition que deux associations présidées par un terroriste se trouvant actuellement en Libye ont financé les cellules d'envoi de jeunes en zones de conflits. Ces deux associations sont l'association Al Abedla à Bizerte et l'association de l'Entraide Islamique à Ben Guerdane.