L'Organisation de défense des droits de l'homme Amnesty International a déploré les décisions de justice rendues à l'encontre de cinq personnes pour "outrage public à la pudeur" après avoir fumé une cigarette ou mangé dans un espace public durant le mois de Ramadan,assurant qu'il s'agit d'une franche violation des libertés individuelles en Tunisie. Pour la directrice de recherches sur l'Afrique du nord au bureau régional de l'organisation Hiba Morayef, l'arrestation et l'emprisonnement d'une personne pour avoir fumé ou mangé constitue une violation "absurde" des libertés individuelles, assurant que la non observance des rites et coutumes religieux et sociaux ne constitue pas un crime. La responsable de l'organisation basée à Londres, a ajouté qu'aucune loi n'interdit de boire ou de manger en Tunisie, rappelant que le droit international et la constitution de 2014 garantissent la liberté d'opinion et de conscience ainsi que la liberté religieuse.