Dans un communiqué diffusé jeudi, la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a indiqué que l'acceptation de la deuxième tranche de 1,25 milliard de dollar montrait "le fort soutien du FMI à l'Egypte dans ses efforts". Le FMI avait approuvé en novembre 2016 un vaste plan d'aide de 12 milliards de dollars sur trois ans, débloquant une première tranche de 2,75 milliards de dollars. En échange, le gouvernement égyptien s'était engagé à suivre des réformes drastiques, adoptant une nouvelle taxe sur la valeur ajoutée (TVA), taillant dans les subventions publiques allouées à l'énergie, et libérant en novembre le taux de change de la livre égyptienne. La Banque centrale d'Egypte avait pris des "mesures significatives" pour réduire l'inflation en augmentant le taux d'intérêt directeur et absorbant les excès de liquidité. En juin, le gouvernement avait annoncé une nouvelle hausse des prix à la pompe de l'essence et du diesel, en raison d'une nouvelle baisse des subventions publiques sur les carburants. Des hausses qui risqueraient de faire encore augmenter l'inflation. Depuis la révolte de 2011 contre Hosni Moubarak, l'Egypte souffre d'une forte chute des revenus du tourisme et du ralentissement des investissements étrangers, causés par l'instabilité politique et l'insécurité.