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Lagarde pressentie!
Après la démission de DSK du FMI
Publié dans La Presse de Tunisie le 27 - 05 - 2011

Décidément, en cette année 2011, on n'en finit pas avec les événements de choc ! Mais voilà, que du côté du Fonds monétaire international (FMI), les dirigeants de la planète bleue commencent à préparer l'après-DSK, suite à l'arrestation de ce dernier à New York pour agression sexuelle et sa démission, le jeudi 19 mai. Et qui part favori dans les pronostics pour succéder à Mister «Déesse cas» à la tête de cette puissante institution? Eh bien, sans aucune surprise, le nom qui émerge du lot, c'est celui de la ministre de l'Economie française, Christine Lagarde.
Comme par hasard, ou ironie du sort, Lagarde et DSK étaient les deux seuls Français placés dans le Top 10 des personnalités les plus influentes du monde, selon le classement 2010 du magazine américain Time. Et aussi, les deux seuls à ressortir blanchis du documentaire US à charge sur la crise financière Inside Job, sorti en 2010 (de Charles Ferguson,). Assurément, avec le départ de DSK et le soutien de candidature de Lagarde, du côté du FMI et à l'Hexagone, on commence à entendre une chanson typiquement «frenchie» dont le refrain est le suivant : «Le roi est mort, vive le roi !»
Un candidat tunisien ou égyptien à la tête du FMI ?
En effet, selon les traditions du côté de Washington et de Bruxelles, le poste du directeur général du FMI a toujours été un siège réservé pour un candidat du Vieux Continent. Certes, la sphère de l'économie internationale se profile plutôt dans la peau d'un duel entre les enfants de l'Oncle Sam et les pays du 27 à l'image du Ryder Cup (un trophée de golf, l'équivalent à la coupe du monde de football, légué par Samuel Ryder qui récompense, tous les deux ans, le vainqueur du tournoi qui oppose par équipe l'Europe aux Etats-Unis). Mais voilà qu'un pays comme le Mexique a manifesté, récemment, son intérêt pour le poste en présentant un candidat : le président de la Banque centrale Agustin Carstens. En plus, le pays d'Emiliano Zapata a demandé aux autres pays émergents de le soutenir. Parallèlement, les membres du redoutable groupe BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et l'Afrique du Sud), ont protesté récemment contre la volonté de l'Europe de conserver le poste de directeur général du FMI.
En effet, l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Italie, et l'Eurogroupe… ainsi que les principaux ténors de l'économie européenne sont déjà à bloc derrière la candidature de la Française. Il est donc inutile d'attendre le G20. Selon un représentant européen, «cela commençait à donner le sentiment que Madame Lagarde se faisait prier». De ce fait, cette candidature avant la grande kermesse de Deauville va être sans aucun doute sous forme de bénédiction aux allures d'un baptême pour Mme Lagarde. Mais plusieurs questions se posent‑: les récents déboires de Dominique Strauss-Kahn ne vont-ils pas jouer contre la candidature de la ministre française ? L'affaire Bernard Tapie dont la candidate française est impliquée pourra-t-elle éclabousser les chances de Sarko girl ? Et on se demande, pourquoi ne pas songer à désigner un candidat tunisien ou bien égyptien, au lieu de jouer le père Noël avec ces deux démocraties apprenties ? Lancer dans le bain un candidat issu de ces deux pays sera comme un soutien concret du «printemps arabe».
Mais avant de songer à la candidature de Christine Lagarde, quel bilan a laissé Dominique Strauss-Khan derrière lui au FMI‑? Il est vrai, que Mister DSK, a toujours fait de la célèbre citation de Taher Ben Jelloun : «Respecter une femme, c'est pouvoir envisager l'amitié avec elle; ce qui n'exclut pas le jeu de la séduction, et même, dans certains cas, le désir et l'amour» sa position favorite ! Mais voilà, selon plusieurs analystes, DSK était l'homme qui a redoré le blason du FMI face à un ogre nommé crise financière. D'après le site challenges.fr, qui dresse le bilan du malheureux Don Juan socialiste, «depuis le début de la crise de la zone euro, DSK a milité pour les pays considérés comme les plus faibles: la Grèce, l'Irlande et le Portugal. Il a notamment ardemment défendu l'idée d'un plan d'aide massif pour soutenir ces pays, et ce, malgré l'opposition de la chancelière allemande Angela Merkel soutenue par son opinion publique». Toujours selon ce site, il est aussi l'homme qui a permis au FMI de renflouer ses caisses en faisant accepter une augmentation des participations financières dans certains grands pays. Lors du G20 de Londres d'avril 2009, les pays membres ont ainsi accepté de tripler les ressources mises à la disposition du FMI, à 750 milliards de dollars. A cela s'ajoutent 250 milliards provenant d'une émission supplémentaire de Droits de tirage spéciaux (DTS), l'unité de compte du FMI, qui lui permettra d'augmenter ses ressources propres. Le FMI obtient également lors de cette réunion de pouvoir vendre une certaine quantité d'or pour aider les pays les plus pauvres touchés par la crise. Dans la même continuité, ce même site, a précisé que DSK a largement contribué à la réforme de l'institution et surtout en étant le seul directeur général dans l'histoire du FMI qui a le plus aidé les pays pauvres : «En juillet 2009, l'institution annonce un renforcement sans précédent de son aide aux pays pauvres, en annulant jusqu'à fin 2011 le paiement des intérêts qu'ils lui doivent et en accroissant considérablement le montant des prêts à leur intention. Quelque 80 pays sont potentiellement bénéficiaires de cette décision. Les nouveaux prêts à l'intention de ces pays pourraient atteindre 17 milliards de dollars jusqu'en 2014», sans oublier les multiples cures d'austérité dures à avaler.
Un soutien de Ben Ali et de Kadhafi : caresser les dictateurs dans le sens du poil
Mais qui dit ange dit aussi démon. Et tout le monde se souvient du passage de DSK à Tunis le 18 novembre 2008. Il y avait rencontré le président déchu Ben Ali et, à cette occasion, il avait félicité la Tunisie pour son taux de croissance, et la vigueur de son développement économique. «La Tunisie est un bon exemple à suivre pour beaucoup de pays qui sont émergents», avait même dit Strauss-Kahn. Et voilà comment le FMI donnait du crédit à des despotes comme Zaba. Des louanges en faveur de la partie émergente d'un iceberg nommé corruption et mainmise sur le pays par le clan Ben Ali et les Trabelsi. Bonjour la morale du FMI !
Parallèlement, le 9 février dernier, alors que la rébellion libyenne commençait à germer du côté de Benghazi, les membres de l'exécutive board (la direction générale) du Fonds monétaire international (FMI) adoptaient leurs conclusions sur la situation économique et financière de la Libye en 2010. Le 15 février, leur rapport qui porte la référence 11/23 et compte quatre pages, était rendu public à Washington, sur le site anglais du FMI. Selon un article publié dans le Canard Enchaîné (n° 4715 du 9/3/2011) titré sous le nom de «Le FMI tresse des lauriers à Kadhafi», «ce document, bourré, comme il se doit, de données chiffrées et de statistiques, est surréaliste. Le board du Fonds monétaire, dirigé par Dominique Strauss-Khan, ne cesse de féliciter le colonel Kadhafi et son gouvernement pour la qualité de leur gestion budgétaire et pour les réformes déjà entreprises». Toujours selon ce rapport, grâce à la hausse du pétrole, les recettes fiscales se sont améliorées, le solde de la balance extérieure se porte mieux, atteignant 20% du PIB, malgré la hausse de la demande intérieure, et la situation de la Banque centrale libyenne (nettement meilleure que jamais) comme l'atteste ce passage coup de grâce extrait du rapport : «Les directeurs exécutifs saluent la forte performance macroéconomique de la Libye et ses progrès dans le renforcement du rôle du secteur privé et dans la croissance dans les secteurs économiques non liés au pétrole». Seul bémol dans ce rapport très élogieux, c'est que le conseil reproche aux locataires du fort de l'Azizia, leur petite volonté de privatiser les banques et du marché local des capitaux. Et ce, malgré la mission des technocrates du FMI sur place : «Les directeurs (du FMI) encouragent les autorités (libyennes) à pousser plus loin les réformes structurelles pour favoriser le développement du secteur». Comme rapport, plus complaisant que ça, tu meurs!
Enfin, en attendant le parachutage de Mme Lagarde du côté de Washington, il ne faut pas négliger un petit détail, c'est que l'actuel ministre du gouvernement Fillon, a été roulé, récemment, dans la farine d'un scandale d'Etat. En effet, le 10 mai dernier, la probable future Directrice générale du FMI a été renvoyée devant la commission des requêtes de la Cour de justice de la République pour abus d'autorité dans l'affaire de l'indemnisation stratosphérique de Bernard Tapie (380 millions d'euros, intérêts compris, au frais du contribuable français !). Assurément, on n'en finit pas avec les scandales au pays d'Astérix et d'Obélix!


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