Le secrétaire d'Etat aux Domaines de l'Etat et aux Affaires foncières, Mabrouk Kourchid, a affirmé en réponse à ceux qui conçoivent la "guerre" contre la corruption menée par le gouvernement comme un conflit ouvert entre deux hommes d'affaires ou entre deux clans, que "si quelqu'un dispose de preuves de culpabilité contre Letaïf qu'il nous les ramène". "Ce que je sais, c'est que Kamel Letaïf a été victime d'opérations d'intimidation sous Ben Ali parce qu'il a ouvertement dénoncé le développement de la corruption et la clique au pouvoir", a-t-il précisé dans une interview accordée au journal La Presse et publiée dans son édition de ce dimanche 23 juillet 2017. "Il se dit clairement que c'est une guerre entre Chafik Jarraya et Kamel Letaïf. Bien, nous avons les dossiers qui confondent Jarraya et les P.-V. de la douane sont là pour en témoigner", a-t-il précisé Mabrouk Korchid a affirmé qu'"il n'y pas que deux clans dans ce pays. Ensuite, que chaque personne qui dispose de dossiers liés à la corruption d'un tel ou un tel nous les remette, et si nous ne faisons rien, alors accusez-nous de sélectivité", a-t-il dit, soulignant que l'Etat travaille selon des règles bien précises et agit sous le contrôle des institutions. Plus sérieusement, a-t-il précisé, cette guerre ne visait pas une personne en particulier, il y avait des critères objectifs qui visaient un groupe de personnes qui accablent l'économie nationale. Selon Kourchid, l'argent en circulation dans les marchés parallèles dépasse celui déposé dans les banques tunisiennes et l'économie parallèle représente 54% de l'économie tunisienne, précisant que "ceux que nous avons épinglés sont les plus gros contrebandiers du pays".