Notre pays traverse de nouveau une crise sécuritaire des plus inquiétante, alors que nous avons cru que nous nous acheminions, enfin, progressivement vers la normale, après qu'un « compromis » eut été trouvé entre le Gouvernement et la« Haute Instance... » au sujet de l'article 15. Voila que l'ancien et éphémère ministre de l'Intérieur donne une interview à deux « journalistes » qu'ils mettent en ligne sur un réseau social et aborde, avec légèreté et irresponsabilité, des sujets d'une grande gravité, accusant sans preuves aucune, tour à tour, le Premier ministre, le Général R. Ammar, les Sahéliens, etc. de comploter contre la révolution. Oui, rien que cela ! Notre illuminé et génial analyste politique accuse : Ces propos, en dehors, de manchettes racolantes de certains journaux : « Rajhi fait exploser une bombe», « Rajhi met le feu aux poudres » etc., n'ont soulevé que peu de réactions de la part des acteurs politiques et ceux qui l'ont fait n'ont en aucune façon dénoncé ces propos irresponsables, ils ont oublié que celui qui allume un incendie est un pyromane et celui qui fait exploser une bombe est un terroriste ! Ces propos sont irresponsables parce que ni le timing, ni le choix du média pour s'exprimer -un réseau social-, incontrôlable et manipulable par des personnes n'ayant aucun lien avec la presse, ni la conjoncture socio-économique et politique fragile du pays, ni la situation préoccupante à nos frontières, ne permettent que l'on introduise le doute dans les esprits ou que l'on détruise l'unité et la confiance que le Gouvernement peine à rétablir. Ces propos ont vite fait, et c'est étonnant, de faire basculer le pays dans la violence. Des écoliers et des jeunes de moins de vingt ans, manipulés et payés (pour certains), descendent dans la rue provoquer la police, incendier des locaux publics et privés, piller des magasins et semer la terreur dans les cités. Pourtant ces propos ne résistent à aucune analyse rationnelle, en effet : Alors pourquoi toutes ces graves accusations sans fondements, maintenant, et qui ont eu des conséquences redoutables ? Pourquoi, chaque fois que le Gouvernement réussit à rétablir la confiance, cherche t-on à ramener, à tout prix, le pays à la case départ, l'ère de la peur, de la méfiance et de la défiance ? Qui a intérêt à ce que l'économie reste en berne, qu'elle perde mensuellement 7000 emplois, que la production industrielle continue à régresser au rythme de 12% par mois, que les résultats du secteur touristique chutent de 45%, que les investissements étrangers diminuent de 30% ? Alors qu'on n'arrête pas à chaque sit in et à chaque grève de dire au Gouvernement « Achaabou yourid » : l'emploi pour tous, la titularisation de tous, l'augmentation des salaires pour tous, la résolution immédiate des problèmes structurels, la sécurité pour tous et la démocratie tout de suite ; tout en lui rappelant qu'il n'est qu'un Gouvernement provisoire et en le condamnant dès qu'il réprime les actes de vandalisme mettant en danger sécurité et liberté d'autrui ! A qui profite l'accroissement de l'insécurité et la paralysie du Gouvernement ? Qui cherche, en attisant la haine, à dresser les régions les unes contre les autres, à instaurer le chaos et un climat d'insécurité et d'incertitude ? Monsieur Rajhi y a contribué et réalisant, trop tard, son erreur et la gravité de ses élucubrations se répand en excuses après avoir déclarer assumer ce qu'il a dit. Il vient maintenant clamer sa bonne foi, en présentant ses excuses et ses regrets (2 fois) à tous ceux qu'il a offensé. Sachez, monsieur, que le repentir vient trop tard quand il ne peut remédier au mal ! Il vient crier à la manipulation –se faire manipuler par deux jeunes débutants- n'est-ce pas la preuve à postériori de la justesse de la décision du Premier ministre de le démettre de ses fonctions de ministre de l'Intérieur (terme que BCE, ayant le sens des convenances , n'a pas voulu prononcer publiquement à son égard, pour ne pas le blesser, alors que lui n'a pas hésité à le traiter de menteur !). « A l'avenir, ne commence rien dont tu puisses te repentir dans la suite, garde toi d'entreprendre ce que tu ne sais pas faire et commence par t'instruire de ce que tu dois savoir. » Monsieur Rajhi devra répondre de tout le mal qu'il a fait par ces propos inconscients, et à toutes ces questions qui demeurent encore sans réponses. Il est triste de constater, qu'au silence assourdissant concernant les exactions commises et les crimes perpétrés, répondent par contre de nombreuses voix corporatistes parmi les juges et les avocats pour dire qu'ils défendront monsieur Rajhi et qu'ils s'opposeront à la levée de son immunité parce que ses propos incendiaires et diffamatoires relèveraient de la liberté de parole ! Sachez, messieurs, que quiconque revendique la totale liberté, pleine et entière, revendique également, en même temps, la totale responsabilité pleine et entière ! En demandant que monsieur Rajhi réponde de ces actes, il n'y a ni par haine ni vengeance mais un souci de Justice pour que l'on sache qu'après la révolution nul n'est au dessus de la Loi fut-il juge ou ministre et qu'il n'y a pas d'intouchables au dessus de la Loi et d'autres juste bons pour le bucher ! Et sachez, monsieur Rajhi, que le rang ne confère ni privilège, ni pouvoir, il impose, au contraire, des responsabilités et que le poste que vous occupiez vous imposait une obligation de réserve !