Le chef du gouvernement libanais, Saâd Al Hariri, serait maintenu en résidence surveillée dans sa maison à Riyad, sous bonne garde de la part de la sécurité militaire saoudienne. C'est ce qui ressort d'un article publié par e Washington Post. Cet article relate, d'après plusieurs témoignages, ce qui s'est passé avec le chef du gouvernement libanais en Arabie Saoudite. Saâd Hariri avait fait un premier déplacement à Riyad le 30 octobre sur demande du prince héritier saoudien, Mohamed Ban Salmane, avec lequel il s'est entretenu, à propos du soutien « indéfectible » du Royaume pour le Liban. L'entretien s'est bien déroulé et Hariri est rentré le 1er novembre à Beyrouth pour informer son cabinet des résultats, plutôt, positifs de sa visite à Riyad. Notamment avec des projets de réunions à Paris et à Rome pour soutenir financièrement le Liban, et, surtout, en rapport avec le fait que l'Arabie n'allait pas pousser le Liban dans une confrontation avec l'Iran. Et pour consolider ces promesses, Hariri devait revenir en Arabie Saoudite, pour y rencontrer le Roi Salmane, et ce, le 6 novembre. Mais l'agenda a été changé, et il a été convoqué par le prince héritier Mohamed Ben Salmane, pour le rencontrer le vendredi 3 novembre. Mais une fois arrivé sur place, Hariri n'a pas pu rencontrer le prince le vendredi, et il a été convoqué au palais le samedi à huit heures du matin. Heure depuis laquelle il a été perdu de vue, jusqu'à 14 heures, quand il est apparu sur l'écran de la chaine « Al Arabiya » pour annoncer sa démission. A partir de là, Hariri n'a pas regagné son domicile, mais il a été gardé sous surveillance dans le complexe des villas du Ritz, où étaient détenus les princes saoudiens dans le cadre de la « purge cotre la corruption ». Ce n'est que lundi, que Hariri a pu rencontrer le Roi Salmane, avant d'être autorisé à faire le déplacement d'Abou Dhabi où il a rencontré le prince héritier Mohamed Ben Zayed. Et mardi, il est retourné à sa maison de Riyad, où il est maintenu depuis, sous la garde de la police militaire saoudienne. Selon le Washington Post, les saoudiens veulent remplacer Saâd Al Hariri à la tête du gouvernement libanais, par son frère cadet, Bahaa Hariri qui est plus ferme et plus impulsif. Ce qui inquiète beaucoup les cercles politiques libanais.