Tunisie – Prolongation de la détention préventive de Wadie Al Jary    Vers une catastrophe économique pour les pays à faible revenu    Météo Tunisie : de la pluie et des températures nocturnes pouvant descendre à 6°C    Tunisie – Le suivi des entretiens de la délégation tunisiennes aux réunions du FMI et de la BM    Siliana : Le meilleur en matière de soins et opérations grâce aux médecins tunisiens en France    Espérance Sportive de Tunis -Mamelodi Sundowns : Chaîne et heure du match    FTF : Validation et rejet des listes de candidats    Tunisie: Avis sur le renouvellement des cartes de handicap    Nessim Ben Slama écope d'une amende de 500 dinars    Des voyageurs utilisant une porte de métro endommagée : La TRANSTU explique    Suspension de l'activité des bacs à Djerba    La Tunisie s'apprête à lancer sa première bibliothèque numérique    Où sont les élites de ce pays ?    Barrage de Mellègue : La fin des travaux est prévue pour 2025    Stade d'El Menzah : Une étude de faisabilité sous l'œil des experts Chinois    Brief marché du 23 avril 2024: Comparatif des prix sur les marchés de la République [Vidéo]    La journaliste Khouloud Mabrouk comparaît devant la brigade de l'Aouina    Beni Khalled: Malgré l'abondance de production, seules 7000 tonnes d'oranges ont été exportées [Vidéo]    Géologie de la Séparation : un film tuniso-italien captivant et poétique à voir au CinéMadart    Les Galaxy A55 et Galaxy A35 sont lancés sur le marchés Tunisien    Hospitalisation du roi d'Arabie saoudite    Sénégal : Des frappes spectaculaires pour récupérer l'argent volé, même les entreprises françaises devront payer leurs impôts sur place…    Italie : Des gardiens de prisons arrêtés pour agressions sur Tunisiens mineurs    Urgent : La détention de Wadie Jary prolongée de quatre mois    Ligue 1 – Play off – Le CA affronte l'ESS ce dimanche : Enrayer la spirale    L'homme qui aimait la guerre    Conseil ministériel restreint à La Kasbah : Une série de mesures au profit des Tunisiens résidant à l'étranger    Parquet : L'interdiction de la médiatisation de l'affaire du complot contre la sécurité de l'Etat toujours en vigueur    Green Power Technologie signe un accord de partenariat avec Soteme, pour la distribution des solutions Huawei Fusionsolar en Tunisie    EXPATRIES : Hassan Ayari passe à Toronto    Météo en Tunisie : pluies et températures en baisse    Aujourd'hui, coupure d'eau potable dans ces zones    Education : Un rassemblement annulé à la faveur du règlement de plusieurs dossiers    Au fait du jour | Il n'y a pas que l'argent    Foire internationale du livre de Tunis : vers la prolongation de la FILT 2024 ?    Malentendues de Azza Filali    L'Italie, invitée d'honneur du 18 au 29 avril à la Foire Internationale du livre de Tunis : «Anima Mediterranea»    Echos de la Filt | Pavillon de l'Italie, invitée d'honneur : Evelina Santangelo et Azza Filali échangent autour de leurs récents ouvrages    Rayhane Bouzguenda, auteure de « L'oublié dans l'histoire », premier prix « Béchir Khraief » pour la créativité littéraire à la FILT, à La Presse : «Ce succès me motive davantage pour transmettre le goût de la lecture à mes élèves»    Brésil: Elle vient à la banque avec le corps de son oncle pour avoir un prêt en son nom    Ultimatum législatif aux Etats-Unis : TikTok doit être vendu sous un an ou disparaître !    Campagnes controversées en Turquie : retrait des enseignes arabes des commerces    Donald Trump bénéficiera : Un milliard de dollars d'actions supplémentaires de son groupe de médias    Soutien à Gaza - Le ministère des Affaires religieuse change le nom de 24 mosquées    Anne Gueguen sur la guerre à Gaza : la France œuvre pour une solution à deux Etats !    Festival International de Théâtre au Sahara : 4ème édition du 01 au 05 mai 2024 à kébili    Un pôle d'équilibre nécessaire    Chute de mur à Kairouan : Le tribunal rend son jugement    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



"El Qods", capitale de l'entité sioniste : Décision américaine, juridiquement illégale, politiquement délictueuse et moralement inhumaine ! (Partie II)
Publié dans Tunisie Numérique le 13 - 12 - 2017


SUR LE PLAN POLITIQUE ET GEOSTRATEGIQUE :
Première conséquence : le nouveau rang d'"El Qods", devenue, d'un claquement de doigts, la capitale de l'entité sioniste, n'est plus négociable. La ville, dont le statut légal et historique est violé, n'est plus ainsi un objet de négociation dans le processus de paix, si processus et paix il y a, ce dont le moindre objectif observateur doute. L'annonce de Donald Trump a sorti la problématique affaire d'"El Qods" du traditionnel et non moins internationalement reconnu package. Dans l'esprit noir de ce dernier, ce n'est plus un point de controverse. De son avis, il a réglé définitivement la question en attendant de déplacer son ambassade à la ville sainte, la ville martyre quand l'opportunité se présente ou quand son humeur du moment en décidera.
Le bon vieux processus de paix dont la dynamique et le rythme sont moribonds, au pas mort, rendant presque son dernier souffle, suite au diktat sioniste, à la complicité américaine, à la complaisance européenne et à la démission arabe, n'est plus désormais qu'un vœu pieu sinon une vue de l'esprit. Par sa décision, le yankee noir, d'une part, a brandi son fusil, dégainé et plombé sinon coupé les ailes de toute perspective de paix. Et d'autre part, il n'a fait que disqualifier les Etats Unis de tout rôle de médiation dans le processus. Tout compte fait, Washington ne peut plus agir en juge et partie dans le conflit arabo-sioniste. La cause palestinienne ne peut plus être suspendue ou plutôt pendue à la corde de mauvaise foi et de parti-pris reliant Tel-Aviv à Washington !
Pour des raisons géostratégique et de sécurité nationale ainsi que sous la pression de ses alliés, arabes, occidentaux, musulmans et chrétiens, dans le souci de ne pas corrompre le processus de paix, aucun locataire de la "Maison Blanche" n'a franchi la ligne rouge et appliqué la loi intitulée "Jerusalem Embassy Act" (voir ci-dessous), se prévalant de la période de six mois de dérogation et de report que lui accorde la loi pour maintenir le statu quo et éviter de sauter le pas. Par conséquent, l'actuel chat noir de la Maison Blanche a rompu nettement avec la tradition diplomatique et politique de ses prédécesseurs, au nom d'une promesse, chargée beaucoup plus de quête de butin que de sociologie politique internationale, qu'il a bombardée lors de sa campagne électorale. Ainsi, Donald Trump a cassé le consensus établi, depuis plus de 22 ans, entre républicains et démocrates à ce sujet. Une brusque, voire choquante remise en cause de toutes les constantes de la diplomatie américaine à ce sujet. Il n'est pas exclu que le paysage politique américain en soit ébranlé.
Pire que la loi "Jerusalem Embassy Act", dont le texte contrevient lui-même à l'arsenal juridique onusien et prend à contre-pied l'unanimité internationale à ce sujet, mais qui est restée suspendue, 22ans durant, telle un couperet, sans jamais s'abattre sur le cou arabo-musulman, la dernière décision sortie de la cervelle martiale et non moins irresponsable de Donald Trump, ne manquera pas, nul doute, d'ouvrir les portes de l'enfer sur les relations internationales et de souffler grandement sur le feu dans une région déjà bien enflammée. Tout compte fait, crétin comme il est, incapable de discernement, il s'en fiche royalement.
Donald Trump a mis à nu le hideux visage foncièrement sioniste des Etats Unis. Washington, qui s'est toujours démené pour se montrer en posture crédible, à égale distance avec les parties au conflit, n'est plus de facto le parrain du processus de paix mais un partenaire partial et partisan, complice de l'entité sioniste dans les négociations. Par rapport à la cause palestinienne, l'obscur gourou de la "Maison Blanche" a démontré par les faits, preuve à l'appui, ce que tout le monde soupçonne sinon affirme, à savoir, l'Administration américaine a toujours été le cheval de bataille et le fer de lance des intérêts sionistes dans la région, elle n'est plus que la voix de son maitre.
Bien sûr, ça coule de source, sans surprise, que le tristement célèbre Benjamin Netanyahu, premier ministre sioniste ait salué comme un "jour historique" la décision de Donald Trump et que ce dernier soit "entré à jamais dans l'histoire de Jérusalem". Pour rassurer ceux qui voudraient bien prêter une oreille attentive à ses propos, le Premier "sinistre" sioniste a bien voulu pérorer, d'une voix faussement convaincue, que la décision du président américain "ne changerait rien en ce qui concerne les lieux saints des trois grandes religions monothéistes à Jérusalem,....... affirmant l'engagement israélien à maintenir le statu quo". Balivernes !!
Pour les ténors de la Maison Blanche, théoriciens de la suprématie américaine et porteurs d'eau aux moulins des prédateurs sionistes, le problème ne se pose car les accusations de partialité sont tout autant fausses qu'injustes : "Trump a obéi à la volonté du peuple américain" ou encore, sur la même fruste lancée : " le président n'a rien fait d'autre que de mettre en œuvre la loi Jérusalem Embassy Act de 1995". Ah bon, et pourquoi l'orange mécanique (en rapport avec la couleur de chevelure de Donald Trump) a œuvré à détricoter et supprimer les principales lois de Barack Obama, pourtant expressions de la volonté du peuple américains et de ses instances législatives ?! Si Donald Trump avait maintenu le statu quo, sur la question d'"El Qods", personne ne lui en aurait tenu rigueur, dans ce sens qu'il aurait reproduit ce qui existait et marché sur la voie de ses prédécesseurs. Mais lui, dont l'ego est surdimensionné, la personnalité autant théâtralement hollywoodienne et dont le background politique est aussi indigeste qu'est modique sa vision stratégique, il voit les choses derrière un tout autre prisme, autant opaque que déformant.
Pourtant, mis en garde contre une telle décision par des pays alliés, arabes ou autres, Donald Trump n'a pas résisté au malin et malsain plaisir de continuer de jouer sa partition de provocation et sa gamme au vitriol. Acteur né, il adore être sous les projecteurs, aime distiller l'épouvante partout et bomber le torse sous son uniforme de gendarme du monde. En faisant, d'un battement de cils, d'"El Qods" la capitale de l'entité sioniste, le cow-boy de la Maison Blanche, droit dans ses bottes, le lasso à une main, le revolver à l'autre, reste sur sa lancée, dans la foulée de son insondable image, coincé dans son approche unilatéraliste et extraterritoriale des questions et des enjeux traversant la communauté internationale et l'agenda mondial. Sa funeste décision sur "El Qods" est taillé dans la même veine que ses précédentes fracassantes et non moins périlleuses interventions, à savoir outrancière, incohérentes et égocentriques. Son populisme à deux sous, qui a certes été une lame de fond électorale, ne peut constituer un bon levier pour gouverner et pour s'adresser au monde. Sa politique extérieure est à son image, lunatique, impulsive, versatile, imprévisible et compulsive.
Déjà que le monde est confronté et ensanglanté par le terrorisme djihadiste, l'agité du bureau ovale, figé dans son ignorance et sa courte vue, n'a jamais tenu en ligne de compte que la judaïsation d'"El Qods", troisième ville sacrée et deuxième Kibla (orientation pour la prière) pour les musulmans, est de nature à embraser la région et à donner un supplément de motifs pour attaquer les intérêts américains partout dans le monde. Dans ce contexte toxique, il n'est pas insensé de redouter que le terrorisme djihadiste retrouve des couleurs (sombres évidemment) et des motifs de mobilisation, dans une logique de revanche, et déverse sa haine sur les Etats Unis et ses alliés. Hypothèse, aussi sinistre que plausible, que l'Administration américaine, adossée à sa force de frappe militaire et à sa sous-culture d'invincibilité, a certainement occultée ou éludée.
Mais avec "l'avocat du diable", dans le silence de son bureau ovale, n'importe quelle insanité politique reste ouverte, même la plus pire (pléonasme sciemment utilisé pour donner plus de gravité à l'effroyable). Dans cette acception, Donald Trump est le premier ennemi de la sécurité américaine dont il a fait son violon d'Ingres. Son slogan de campagne "l'Amérique d'abord" n'est plus qu'une fuite en avant.
A moins que, par sa décision, il a cherché à redonner souffle à DAECH (hypothèse objective en tout cas), nébuleuse terroriste laminée partout dans la région, pour pouvoir continuer de jouer son rôle de "le flic mondial autoproclamé", de dissimuler ses projets ténébreux derrière l'épouvantail du terrorisme international et de faire diversion sur la procédure de déposition dont il risque de faire l'objet. La menace d'impeachment est de plus en plus bruyante partout dans les villes américaines. En effet, Aux Etats-Unis, la santé mentale, l'indigence intellectuelle et l'incapacité politique de Donald Trump, personnage lugubre, fantasque, dangereux, violent, et narcissique, est en ligne de mire par ses détracteurs, même au sein des républicains, dans la perspective de lancer une procédure de destitution, "impeachment" dans le jargon politique américain.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.