Le député du Front populaire Ammar Amroussia a affirmé, dans une déclaration à Tunisienumérique, lundi 08 janvier 2018, que les manifestations qui ont commencé à s'organiser dans le pays étaient attendues, assurant que Front a mis en garde, depuis l'annonce du projet de loi de finances 2018, de la gravité de son approbation, vu qu'elle représente un fardeau sur le plan social. On rappelle que plusieurs manifestations ont été organisées dans de nombreuses régions du pays pour protester contre la hausse des prix résultant de la loi de finances 2018. Il a affirmé que les personnes lésées par cette loi sont, non seulement les pauvres, mais aussi les classes moyennes qui se sont appauvries davantage. Le député a déclaré que le gouvernement répond aux mouvements sociaux par la répression, les restrictions et les arrestations, ce qui peut conduire certains dans les prisons. Il a ajouté que la colère des manifestants est le résultat de la loi de finances et de la soumission du gouvernement aux diktats du Fonds monétaire international, qui menace l'écroulement du système de l'économie tunisienne. Il a mis en garde le gouvernement contre les manifestations, qui peuvent avoir un effet de boule de neige et a souligné que le recours à la répression ne marchera pas. Le député a indiqué que le Front populaire demande la suspension urgente des chapitres impopulaires de la loi de finances 2018, expliquant que le Front est pour la lutte sociale pacifique. Il a, par ailleurs, mis en garde contre les dangers de l'exploitation des manifestations par certains mouvements extrémistes. Ammar Amroussia a conclu que le Front populaire appelle les gens à la mobilisation pour protéger leur pouvoir d'achat et défendre la souveraineté nationale et la Tunisie.