Les députés présents, ce jeudi 25 janvier 2018, pendant la réunion du bureau de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), ont refusé de voter pour combler les postes vacants au sein de l'Instance pour la Vérité et la Dignité (IVD) dont la fin du mandat est prévue le 31 mai 2018. Un vote qui n' pas plu aux députés du Mouvement Ennahdha, à en croire radio Shems Fm qui précise qu'ils se sont retirés de la réunion en protestation contre cette décision. Ils ont estimé que cette décision est illégale n'ayant pas obtenue la majorité des voix, alors que le député d'Ennahdha, Habib Kheder a affirmé que le vote est entaché d'irrégularités. Formée par l'Assemblée constituante dominée par Ennahdha, l'IVD a été crée pour une période de deux ans pour réaliser la justice transitionnelle. On rappelle que le président de la République, Béji Caïd Essebsi qui conteste l'utilité de l'IVD, a fait allusion à la fin du mandat de l'Instance de l'intention de ne pas lui proroger son mandat. Accusée d'être à la solde du parti islamiste et d'être manipulée par sa présidente Sihem Ben Sedrine, l'IVD connaîtra dés le début une série de démissions de ses membres qui contestaient la gestion de la présidente considérée comme antidémocratique. La tentative de faire déménager les archives de la présidence en 2014 avant l'entrée du nouveau président élu , Béji Caïd Essebsi, a entaché la réputation de l'Instance taxée d'être utilisée par sa présidente pour assouvir sa propre vengeance. Bénéficiant du soutien du Mouvement Ennahdha, Sihem Ben Sedrine a continué à agir à sa convenance, accusant à son tour les autorités d'entraver l'action de l'Instance. Les différentes auditions des victimes organisées par l'IVD ont été boycottées aussi bien par la présidence de la République que par le gouvernement.