La mission de l'Instance vérité et dignité devrait prendre fin en mai 2018, sauf si l'on décide une prolongation d'une année supplémentaire... Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a reçu hier, au palais de Carthage, la présidente de l'Instance vérité et dignité (IVD), Sihem Ben Sedrine, qui lui a remis le rapport annuel de l'instance pour l'exercice 2016. Citée dans un communiqué de la présidence de la République, Ben Sedrine a indiqué que le rapport comporte une rétrospective de l'activité de l'IVD au titre de 2016 ainsi que son rapport financier. Elle a, par la même occasion, réaffirmé le souci du chef de l'Etat de coopérer avec tous les acteurs pour mener à bien le processus de la justice transitionnelle dans le cadre du respect et de l'application de la loi. La mission de l'Instance vérité et dignité devrait prendre fin en mai 2018, conformément aux dispositions de la loi sur la justice transitionnelle. Selon cette même loi, le mandat de l'instance pourrait être prolongé d'une année supplémentaire après l'expiration de la mission légale. Dans une interview accordée au journal français «Le Monde», et publiée lundi 18 décembre, le chef de l'Etat n'a pas manqué de critiquer le rendement de l'IVD. Selon Caïd Essebsi, «l'instance n'a pas rempli la mission qui lui a été assignée en matière de justice transitionnelle» «L'IVD n'est pas une instance constitutionnelle et sa mission prendra fin à la date prescrite par la loi, soit en 2018», a-t-il assuré.