Le Secrétaire général adjoint et porte-parole officiel de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Sami Tahiri, a déclaré à Tunisienumérique, vendredi 2 mars 2018, que l'évaluation de l'Union faite du gouvernement de Youssef Chahed, montre que plusieurs ministères et responsables ne s'acquittent pas leur travail, refusant de divulguer les noms de ces ministères arguant que le moment n'était pas opportun. Il a souligné qu'une telle mesure conduirait à une situation de confusion et d'instabilité politique, précisant que l'UGTT ne craint pas de dire les noms de ces ministères. Sami Tahri a indiqué que l'UGTT n' a pas encore proposé de noms pour occuper ces postes ministériels mais qu'elle est au stade de l'étude nécessaire pour injecter du sang nouveau dans le gouvernement, signalant que certains ministres ont été nommés sur la base de la loyauté plutôt que de la compétence, ce qui a fait que l'UGTT a rencontré des difficultés à traiter avec eux. Ces ministres sont focalisés sur la politique, souvent au détriment de leurs fonctions. Il a concéder, toutefois, que parmi les ministères dont il a parlé, figurent des départements importants et stratégiques. Tahri a également souligné qu'il y a des ministres et des secrétaires d'Etat qui n'ont eu aucune activité et n'ont entrepris aucune action depuis leur entrée en fonction, considérant que le budget qui leur est alloué comme une dilapidation des deniers publics, ce qui pose de nombreux problèmes sur la scène politique tunisienne. Il a noté que "l'injection de sang neuf" ne concerne pas seulement les ministères mais aussi les gouverneurs et les délégués généraux. Sami Tahiri a également souligné qu'il est du devoir de l'Union générale tunisienne du travail de critiquer le l'action du gouvernement et n'attend pas du chef du gouvernement de lui donner le droit d'exprimer son point de vue.