C'est dans un climat électoral tendu que Jair Bolsonaro, a été élu président de la république brésilienne dimanche, 28 octobre, avec 55.13% des suffrages, contre 44.87% récoltés par son adversaire de gauche, Fernando Haddad. Désigné par la notion de “Trump tropical“, l'ex-capitaine de l'armée de 63 ans, prend désormais les rênes du plus grand pays d'Amérique Latine avec une vision traditionnelle de la famille, un discours outrancier envers les personnes de couleur mais aussi envers les femmes. En effet, sa campagne a été alimentée par des propos haineux et violents, ce qui a failli lui coûter la vie en raison d'un attentat à l'arme blanche fait à son encontre le 6 septembre. Suite à l'annonce de l'élection du nouveau chef de l'Etat, qui exercera pour une période de quatre ans, des bousculades ont eu lieu entre les deux camps d'électeurs à Rio. Dans le même sens, une femme a été blessée lors d'accrochages à Salvador de Bahia. Lors de son discours de victoire, Bolsonaro, entouré de sa troisième épouse Michelle ainsi que d'un prêtre évangélique, a promis que son gouvernement “défendrait la constitution, la démocratie et la liberté.” Après l'annonce des résultats électoraux, le socialiste Fernando Haddad n'a pas félicité son adversaire vainqueur mais a demandé que ses “45 millions d'électeurs soient respectés.” Même si Jair Bolsonaro a fait la promesse d'être “esclave de la constitution“, l'ONG Human Rights Watch a lancé dimanche soir un “appel urgent à protéger” la démocratie brésilienne.