Invité au micro de Mosaïque FM, Neji Jalloul, ancien ministre de l'éducation, et actuel directeur général de l'Institut Tunisien des Etudes Stratégiques, n'a pas mâché ses mots, par rapport au parti islamiste Ennahdha, rappelant que Nidaa Tounes lui avait fait confiance et l'a appelé à gouverner avec lui, dans un esprit de consensus. Or, maintenant, Ennahdha ne veut plus de consensus, elle cherche une « partenariat », c'est-à-dire, qu'elle veut gouverner comme parti majoritaire, en compagnie de quelques partis figurants. Il a ajouté que Rached Ghannouchi a donné la preuve que son parti ne reconnaissait pas les valeurs de la République, notamment avec ses dernières déclarations, en rapport avec son intervention dans les relations diplomatiques du pays, précisant qu'il s'agit d'une diplomatie populaire, alors qu'en République il ne pourrait y avoir une diplomatie parallèle, comme une police parallèle, ni d'éducation parallèle, comme celle des écoles coraniques instaurées par les islamistes. Il a précisé que la pseudo-diplomatie populaire pratiquée par Ghannouchi a jeté le trouble dans les relations de la Tunisie, notamment avec l'Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis et l'Algérie. Il a précisé que la diplomatie de la République est unique et relève des prérogatives du président de la République.