TunisieNumerique a publié, il y a quelques minutes, « l'anecdote », si l'on peut oser le terme du bébé emporté à la fourrière, alors qu'il dormait dans la voiture de sa mère, dans le quartier du Lac. Le père du bébé, accouru aux nouvelles après avoir été avisé par sa femme, de la disparition de sa voiture, avec le bébé dedans, ayant refusé tout compromis avec les agents de la fourrière et ayant fait appel aux autorités policières, n'a pas eu à attendre longtemps. En effet, et en à peine quelques minutes, le district local de la police lui envoya ses responsables qui, après avoir essayé de comprendre ce qui s'est passé, ont exprimé aux parents, leur sympathie et leur compréhension, expliquant qu'il s'agissait d'une erreur de la part des agents de la société privée qui gère la fourrière, qu'ils ont, d'ailleurs, tenu à emmener dans les locaux du district de la police, pour les questionner et pour délimiter les responsabilités de tout un chacun, dans cette affaire. Une réaction, donc, exemplaire de notre police nationale, en termes de rapidité et d'efficacité, ainsi qu'en termes de comportement civilisé et courtois. Mais cette réaction, bien que louable, n'exclue pas que d'autres citoyens soient, de nouveau, pris pour cible par ces « fourrières privées » qui foisonnent et qui sévissent partout, et dans tous les quartiers, et qui saisissent les véhicules des contribuables, en l'absence, même, d'un personnel sécuritaire qualifié et habilité à faire le constat légal de l'infraction au code de la route, et de dresser le Procès Verbal. Mais, justement, ce qui était grave, dans “l'incident” d'aujourd'hui, c'est que les agents étaient accompagnés d'un policier, qui n'a, apparemment, même, pas pris la peine de descendre de la remorqueuse, pour vérifier ce qu'il y avait dans la voiture. Les autorités, elles mêmes, déplorent que le cahier des charges, régissant l'octroi par les sociétés privées, de l'usage des fourrières, ne permette pas l'instauration d'un système de contrôle qui pénaliserait, en cas d'abus fréquents et répétés, qui dépassent, dans certaines limites, les erreurs personnelles et les excès de zèle « isolés » des agents, pour constituer une politique générale de la société, qui ne cherche qu'à dresser le maximum de PV, et encaisser le maximum d'infractions, car elles sont payées au pourcentage des revenus. Car, au final, et dans le cas de figure dont nous traitons, aujourd'hui, le patron de la société va, au meilleur des cas, expliquer ce qui s'est passé par une erreur humaine qu'il fera endosser à ses agents, et qu'il ira, peut-être, jusqu'à les renvoyer, pour les remplacer par deux autres individus, aussi mal contrôlés, et mal formés que leurs prédécesseurs. Il est plus que temps, maintenant que toutes les localités du pays sont dotés de conseils municipaux élus, de mettre fin à ces dépassements et de trouver une solution à ces sociétés hors de contrôle. Car, au final, ce seront ces élus qui en répondront face au citoyen, et risquent d'être pénalisés par les urnes, plus tard !