Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Tunisie – Pourquoi tant de panique dans les rangs d'Ennahdha ? Pourquoi ont-ils si peur de la prochaine réunion du haut conseil de la sécurité nationale ?
Le parti Ennahdha, avec toutes ses composantes est aux abois. Ils sont tous affolés, voire paniqués. Pour preuve leur communiqué publié hier, après minuit, pour protester contre soi-disant, le fait de mêler l'institution de la présidence de la République dans l'affaire des martyrs Belaïd et Brahmi, et ce, suite à l'entretien accordé par BCE à des représentants du collectif de défense des martyrs. Pourquoi sont-ils sortis de leur attitude en apparence sereine, parfois arrogante et pourquoi semblent-ils avoir perdu leur confiance en eux-mêmes ? Ils n'en sont pourtant pas à la première accusation qui les cible. Est-ce que le timing cette fois-ci est mauvais pour eux, surtout après avoir déclenché la colère de BCE, en se retournant contre lui, une fois l'échéance des élections municipales passée ? Possible ! Mais il paraît aussi que le dossier dans lequel ils trouvent empêtrés est d'un degré certain de gravité. En effet, en plus du fait que les avocats des martyrs les accusent d'avoir à leur disposition un appareil secret, ce qui ne les a guère dérangés, sachant qu'ils peuvent compter sur un appareil judiciaire qu'ils considèrent complètement acquis à leur cause, cette fois-ci, les accusations sont plus grave et il est, désormais question de projet d'assassinat de BCE, en personne. Non seulement lui, mais aussi, le président français de l'époque, François Hollande ! Dans cette affaire, il paraîtrait que les avocats qui en ont parlé à BCE, seraient en possession de preuves de ce qu'ils avancent. Il semblerait aussi que BCE, ait pris la question au sérieux et qu'il aurait l'intention de charger le haut conseil de sécurité nationale, qu'il réunira ce jeudi. Sachant que BCE n'est pas novice en matière de questions juridiques, il ne se serait certainement pas lancé dans une affaire dont il ne soit pas sûr des aboutissements, surtout quand il s'agit d'accusation d'une telle gravité. Néanmoins, selon certains observateurs, ce qui aurait fait paniquer les islamistes d'Ennahdha, c'est que ces affaires risquent de sortir de leurs mains et de dépasser l'appareil judiciaire dont Noureddine Bhiri pense s'être assuré la loyauté, lors de son passage au ministère de la justice. Leurs manœuvres seraient exposées aux regards du haut conseil de la sécurité nationale, sans compter la possibilité d'internationalisation de l'affaire, du moment qu'il est désormais question d'assassinat du président d'un pays ami, en l'occurrence la France. D'ailleurs, à ce propos, il ne serait pas exclu que l'Elysée réagisse à ces propos en engageant sa propre enquête sur les faits rapportés ! D'autre part, toujours, selon les observateurs avertis, ces controverses qui commencent à s'engranger et à se suivre, se présentent comme étant reliées entre elles, par un seul fil conducteur qui s'articule autour de l'appareil secret d'Ennahdha. Dans lequel cas, les observateurs ont pu supposer pouvoir aller bien au-delà des affaires des martyrs belaïd et Brahmi et du présumé projet d'assassinat de BCE en compagnie de François Hollande. Les observateurs pensent, sérieusement, que du moment que cet appareil a ciblé un président étranger, il a donné la preuve qu'il était en lien avec des appareils de renseignements étrangers. Du coup, ils en sont arrivés, de fil en aiguille, à repenser à beaucoup d'autres affaires toujours pas élucidées, depuis des années, comme les filières d'envoi des jihadistes, l'affaire de l'ambassade des USA, celle de la fuite d'Abou Iyadh, et aussi l'énigme toujours insoluble du Chaâmbi ainsi que du rôle du Chaâmbi dans tout çà. C'est là, justement, que çà devient sérieux, car du fait de remuer le dossier du « parcours de santé » du Chaâmbi, certains ont immédiatement voyagé dans leurs esprits à l'hiver 2011 et à l'énigme des manifestants tués à Kasserine par des snipers, toujours introuvables, qui ont utilisé des balles dont ne disposent pas les forces de sécurité ni l'armée tunisienne ! Il semblerait donc, que cette affaire et sa gestion au niveau du haut conseil de sécurité nationale, notamment en période de « froid » entre Ennahdha et BCE, risque de secouer et de dépoussiérer pas mal de dossiers qui feraient beaucoup de mal s'ils venaient à être ouverts !