Le parti islamiste d'Ennahdha est aux abois. Il se retrouve dans une situation critique… On ne peut plus critique ! Beaucoup trop de dossiers plus que compromettants ont été ouverts, et d'autres sont en train de suivre. Il semble qu'il y aurait de quoi anéantir purement et simplement ce parti islamiste. Et encore, ils s'estimeraient heureux s'il n'y en a pas des centaines qui vont renouer avec les geôles des prisons tunisiennes. En effet, avec son implication qui devient de plus en plus évidente, dans les assassinats politiques, ainsi que dans les filières d'envoi des jihadistes tunisiens aux zones de conflit, son allégeance, non pas à la Nation, mais à une sombre confrérie internationale qui est de plus en plus classée comme terroriste, ne laisse plus aucun doute. Si on ajoute à cela le scandale de son appareil secret qui n'a plus rien de secret et qui est apparu au grand jour, comme un appareil mafieux qui vise à s'emparer illégitimement du pays et de ses biens, ainsi que son infiltration flagrante des rouages de l'Etat à tous les niveaux… De ce fait, Ennahdha n'a guère d'autre alternative que de remporter les prochaines élections, et si possible, de les remporter haut la main, et à n'importe quel prix, pour pouvoir gouverner, et de préférence, toute seule, pour pouvoir poursuivre son sombre dessein, et surtout, pour continuer à occulter ces dossiers qu'elle peine à garder enfouis dans les tiroirs, surtout avec cette manie qu'ont certaines parties d'internationaliser toutes ces affaires, ce qui risque de les voir déraper et sortir du contrôle des islamistes. Mais pour gagner les élections, Ennahdha ne peut, réellement, plus mobiliser grand monde. Et le nombre des électeurs qui ont voté pour les islamistes est en train de diminuer comme peau de chagrin. C'est ce qui ressort, d'ailleurs, des chiffres des élections successives, depuis celles de 2011, jusqu'à celles de 2018, en passant par celles de 2014. De ce fait, Ennahdha sait qu'elle ne peut guère plus compter que sur ses « inconditionnels » et qui sont les quelques centaines de milliers qui ont voté pour elle dans les dernières élections municipales. Donc, pour gagner les prochaines élections, puisqu'elle est OBLIGEE de les gagner, Ennahdha devra jouer sur un tout autre front que celui de son propre électorat. Et c'est pour cela que, faute d'un programme électoral qui tienne, et ayant montré son incapacité à diriger le pays, ce qui signifie qu'elle ne peut plus appâter grand monde. Et puisque son capital sympathie, en sa qualité de « pauvre victime de la dictature » sur lequel elle a joué en 2011 est grillé, Ennahdha aura compris que son seul espoir, ou, plutôt, ses deux seuls espoirs restent l'abstention des électeurs et l'éclatement des autres partis qui pourraient la concurrencer. Ce qu'elle semble en bonne voie de réussir, puisque le peuple tunisien est on ne peut plus dégoûté de la politique et des politiciens, et qu'à ce train il n'y aura que les inconditionnels d'Ennhdha qui iront voter en 2019, et, d'un autre côté, elle est en train de tout faire pour saborder la moindre tentative de regroupement de ses opposants, comme elle a fait, auparavant, et jusqu'à hier, avec Nidaa Tounes qu'elle a réduit à néant.