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Tunisie Ghannouchi joue ses dernières cartes face à Jebali
Publié dans Business News le 12 - 02 - 2013

Dans une longue déclaration, retransmise par la chaîne islamiste « Al Moutawassit », devenue une véritable tribune pour les dirigeants d'Ennahdha, Rached Ghannouchi a donné sa position et, par voie de conséquence, celle de son parti islamiste concernant l'initiative de Hamadi Jebali pour la formation d'un gouvernement de technocrates sans aucune appartenance partisane.
Après des généralités prétendant « qu'Ennahdha est le fer de lance de la révolution, qu'il dirige méritoirement le gouvernement de la révolution et que tous ceux qui s'opposent à lui sont des ennemis de la révolution et des contre-révolutionnaires », M. Ghannouchi a assuré que le parti soutient Hamadi Jebali dans son initiative, mais…
Mais que M. Jebali sera amené à rejoindre la volonté du reste du parti dans la nécessité d'opter, en même temps, pour une coalition nationale basée sur les partis politiques. Un raisonnement plus démagogique, il n'y en a pas.
Ou bien M. Ghannouchi prend les Tunisiens pour des naïfs, voire des imbéciles, en essayant de leur faire croire qu'Ennahdha et son secrétaire général sont sur la même longueur d'onde. Ou bien alors, il mijote un plan machiavélique pour faire tomber à l'eau la courageuse décision du chef du gouvernement.
Pourtant, Hamadi Jebali a été, on ne peut plus clair en annonçant, solennellement et pas plus tard que samedi 9 février 2013, que tout candidat à un poste dans le futur cabinet de compétences doit répondre à quatre conditions essentielles, à savoir : il ne doit avoir eu aucune participation dans un crime contre le peuple tunisien, il ne doit appartenir à aucun parti politique, il ne doit pas se présenter aux prochaines élections législatives et présidentielles et, enfin, il doit faire preuve d'une compétence éminente dans son domaine d'activité.
Et bon à savoir que Hamadi Jebali, s'est engagé, lui-même, à ne pas se présenter aux prochaines élections. Ainsi, le chef du gouvernement, qui s'est montré un véritable homme d'Etat, est allé jusqu'à sacrifier son avenir politique.
Bon à savoir, également, que M. Jebali a posté, pas plus tard que le lundi 11 février 2013 sur sa page officielle de facebook, la phrase significative suivante : « je t'ai choisi, ma patrie »
Et dernier acte, pas plus tard qu'aujourd'hui, Hamadi Jebali a réuni en conclave les sages du pays pour un dernier round-up de consultations, et ce en présence notamment du général Rachid Ammar. C'est dire que le message est clair quant à la position prise par l'institution militaire.
Il est clair que Rached Ghannouchi et, avec lui, les faucons d'Ennahdha, est aux abois et en plein désarroi Il ne sait plus à quel saint se vouer. D'un côté, il ne veut pas contredire M. Jebali car il risque de faire éclater au grand jour les divergences profondes au sein du mouvement islamiste. Et de l'autre, lui et ses faucons ne s'imaginent pas se retrouver en dehors du pouvoir après avoir goûté aux « délices » et au gâteau, comme dirait une certaine Sihem Badi.
Dans ce speech, on le voit et entend souffler le chaud et le froid. Il veut se montrer ferme et conciliant avec les forces modernistes et, même, avec les pays étrangers qu'il ne nomme pas, mais qu'il veut rassurer.
Et s'il y fait allusion, cela prouve qu'il a vent des inquiétudes ressenties par les dirigeants de certains pays influents dont notamment la France, les Etats-Unis d'Amérique, la Turquie et, bien évidemment, chez les pays voisins.
On sent le cheikh aux abois en adoptant un profil bas et en adressant des clins d'œil tous azimuts tout en lançant des accusations floues et vagues, à tort et à travers.
Dans ce speech, il revient à ses vieilles habitudes d'Ennahdha, passé maître dans le discours du double langage et de la chose et son contraire. Un discours réitéré et confirmé, avec arrogance par Houcine Jaziri sur la plateau de Moez Ben Gharbia lors de son émission « 9 heures du soir », une émission au cours de laquelle, ce secrétaire d'Etat s'est montré d'une arrogance telle qu'il a coupé la parole à tous les intervenants pour leur donner des « leçons » sur ce qu'il faut dire et ce qu'il ne faut pas dire !
A quoi joue le «cheikh », alors ? Eh bien, il joue le temps avec l'espoir d'un changement inespéré des nouvelles donnes. Il veut gagner du temps avec l'espoir que M. Jebali finisse par craquer sous le poids de la pression et de la tension.
Mais les observateurs estiment qu'un revirement du chef du gouvernement serait un véritable suicide politique et lui ferait perdre toute crédibilité auprès d'une bonne majorité des Tunisiens qui ont cru en sa sincérité et en sa fermeté sur les principes.
M. Jebali, qui s'est attiré la sympathie, voire l'appui total ou presque de l'ensemble des partis politiques de l'opposition et des composantes de la société civile progressistes et modernistes qui ont identifié, en lui, l'homme sincère qui veut, réellement, tenter un sauvetage de la Tunisie de la descente aux enfers dans lesquels elle risque de tomber
Grâce à sa décision aussi téméraire qu'imprévue par les temps graves que traverse le pays suite à l'assassinat de Chokri Belaïd, Hamadi Jebali a démontré, si besoin est, qu'il est de la trempe de ces hommes qui savent créer l'onde de choc qu'il faut à l'instant « T ».
L'essentiel et l'important est qu'il parvienne à résister à l'énorme pression que lui fait subir le Cheikh et ses faucons et qu'il bénéficie du soutien total et énergique de l'opposition. Cette dernière ne devant pas accepter un éventuel compromis pouvant maintenir les ministres d'Ennahdha et du CPR au pouvoir.
Autrement dit, l'initiative du chef du gouvernement devrait constituer une sorte de SMIG et une condition sine qua non pour pouvoir sortir de l'impasse dans laquelle se débat le pays depuis plusieurs mois. Le débat national suivra en vue de faire émerger le consensus, tant souhaité par tous, pour l'établissement d'un agenda clair de l'étape transitoire qui reste à parcourir avant les prochaines élections.
Une course contre la montre semble avoir été engagée entre Les deux têtes d'Ennahdha qui se livrent à une véritable guerre des nerfs. Il ne faut, surtout, pas se poser la question sur qui finira par l'emporter ? Car c'est l'avenir de la transition démocratique et de celui de toute la Tunisie qui est, plutôt, en jeu. Et si Hamadi Jebali semble avoir pris conscience de l'importance des enjeux pour l'avenir de la Tunisie, le « Guide » d'Ennahdha semble n'en avoir cure si cet avenir devient sombre.
Toute la différence est là entre les deux hommes et les deux approches…


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