Ils étaient près de 3000 à converger hier vers la place centrale de Minsk. Comme chaque mercredi depuis plusieurs semaines, des appels au rassemblement ont été lancés sur les réseaux sociaux. En cause, la très grave crise économique dont souffre cette ancienne république soviétique. Résultat, une monnaie dévaluée et une inflation record. Mais pas question pour le président biélorusse de laisser libre cours à ces manifestations. Des centaines de personnes, dont au moins trois journalistes, ont été interpellées manu militari. Au pouvoir depuis 17 ans, Alexandre Loukachenko a intensifié la répression de l'opposition après sa réélection controversée l'année dernière. Pour contrecarrer ce mouvement contestataire, les autorités ont installé des discothèques géantes dans les places publiques. Sans cris ni slogans, les révolutionnaires n'ont qu'applaudir pour manifester leur opposition au régime. Les agents de police habillés en civil les attrapaient dans des bus “mauves” en les tabassant.