Le président du parti Ennahdha, Rached Ghannouchi, a tenu pour probable que des personnes qui appartenaient au RCD dissous et à la police politique soient derrière les actes de violence et d'agressions commis mardi contre des avocats devant le Palais de Justice et des participants à une rencontre culturelle à la salle “AfricArt” par un groupe de salafistes dimanche dernier. Lors d'une déclaration, le Président du mouvement Ennahdha a qualifié ces évènements “d'un nouveau Bab Souika” dans une allusion à une attaque, en février 1991, contre le siège du RCD dans le quartier tunisois Bab Souika et du meurtre de l'un de ses gardiens, qui avait été aspergé d'essence et brûlé vif. “Le but est de mener une campagne de déformation contre le mouvement Ennahdha, de le neutraliser et de l'exclure de la scène politique dans un scénario tendant à reporter les élections pour la seconde fois”, a estimé M. Ghannouchi. D'autres réactions dénonçant les actes de violence ont été enregistrées dont celle du Parti de “l'Alliance nationale pour la paix et la prospérité” qui, dans une déclaration rendue publique mercredi, fustige toutes les “manifestations de violence et d'anarchie” et exprime l'attachement à la liberté d'opinion et de croyance. “Le droit à la différence ne peut s'exercer que dans le cadre de la loi”, souligne le parti en substance. L'Alliance nationale pour la paix et la prospérité appelle le ministère de l'Intérieur à assumer sa responsabilité pour préserver la sécurité des citoyens et les acquis de la nation. Toutes les familles politiques et les citoyens se doivent de préserver la paix sociale et de faire face aux “comploteurs”, ajoute la même source.