Fête nationale de la femme : la Tunisie honore ses pionnières et ses réussites    Pharmacies ouvertes le week-end et jours fériés : une carte interactive disponible    Des femmes aux commandes des formalités douanières à bord du « Tanit » pour la Journée de la Femme    Aujourd'hui, fête de la femme en Tunisie : Le sport féminin mérite beaucoup mieux...    Météo : orages, pluies intenses et risque de grêle cet après-midi    « Mon terrain est occupé depuis trois ans » : le cri d'alarme d'un habitant de Sfax    La plateforme « Najda » bientôt déployée dans tout le pays pour sauver plus de vies    Fête de la femme : Gratuité de l'accès aux sites, monuments et musées aujourd'hui    Festival international de Hammamet : un avant-dernier soir aux couleurs de "Osool"    Pour elles, la fête de la femme se célèbre en prison    Rania Toukebri: Les satellites, les données et l'après-IA    Le gouvernement examine les équilibres financiers du budget 2026 au service du développement national    ALKIMIA valide ses comptes et affecte 46 millions de bénéfices    La LTDH alerte sur un recul préoccupant des droits des femmes    Situation humanitaire à Gaza : une coalition de 26 partenaires appellent à agir en toute urgence    Nouvelle Porsche 911 Cup : plus puissante, plus légère, plus durable    Egypte, USA et Qatar relancent la médiation pour une trêve à Gaza    Vague de feu en Grèce : évacuations et appels à l'aide internationale    Le mufti Hichem Ben Mahmoud : l'IA doit rester en harmonie avec l'islam et la charia    La CAF valide trois stades tunisiens pour les compétitions africaines 2025-2026    Caravane Soumoud : le gouvernement prépare des poursuites après des révélations d'irrégularités    L'Union des travailleurs de Tunisie dénonce des propos « diffamatoires » contre Kaïs Saïed    Eruption du volcan Merapi en Indonésie : un panache de cendres de 1600 mètres signalé    Inscriptions scolaires 2025-2026 : payez à distance facilement avec le Wallet e-Dinar    Najwa Karam, Soleil de la chanson arabe signe un retour triomphal au Festival Carthage 2025    La Galaxy Watch contribue à améliorer le bien-être grâce à son capteur innovant : explications    Yasser Jradi : un an après sa disparition, Tunis et Gabès lui rendent hommage    Kairouan : suspicion d'enlèvement d'une adolescente de quatorze ans    Illuminez Chaque Moment : OPPO Dévoile le Tout Nouveau Reno14 F 5G avec Photographie Flash IA et Design Sirène Irisé    Saisie de 36 kg de cannabis    Un séisme de magnitude 5,3 secoue le nord des Philippines    De cœur à cœur, Rafik Gharbi ressuscite Aznavour dans le spectacle "Hier encore" à Boukornine    Kamel Lazaar - Fadhel Jaziri, par son exigence et sa créativité, a hissé la Tunisie au rang des grandes scènes internationales    Déficit commercial en hausse de 24% en un an, selon l'INS    Tunisie 13 août 2025 : Femmes, exil, climat, vieillesse... le recensement d'une rupture    L'Algérie rejette une nouvelle mesure française visant ses diplomates    Attention : mer dangereuse et risques d'orages en Tunisie aujourd'hui    Le métro de Tunis à l'arrêt complet suite à une panne majeure    Scandale des orientations universitaires au Kef : un élève soupçonné de falsification encourt jusqu'à 80 ans de prison    Rania Toukebri : « Les missions lunaires font partie de ma vie »    FIC2025 – "Ballets folkloriques du monde" : un voyage scénique au cœur des traditions musicales de dix pays    Le champion du monde tunisien Ahmed Jaouadi rejoint l'Université de Floride pour préparer les JO 2028 à Los Angeles    Assassinat d'Anas Al-Sharif et les journalistes d'Al Jazeera à Gaza : la SNJT dénonce un crime contre la presse    Décès de Fadhel Jaziri    Moez Echargui, champion à Porto, lance un appel : je n'ai pas de sponsor !    Décès de Me Yadh Ammar, une illustre figure du barreau, de l'université et de la société civile    Ahmed Jaouadi : Un accueil présidentiel qui propulse vers l'excellence    Tunisie Telecom rend hommage au champion du monde Ahmed Jaouadi    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Tunisie – Scandaleux, salaires et charges des entreprises publiques consomment 101.2% des revenus
Publié dans Tunisie Numérique le 22 - 05 - 2020

Le ministère des Finances vient de publier un rapport sur l'évolution des activités des entreprises publiques. Il a révélé des données quantitatives et qualitatives époustouflantes, bien qu'il s'agisse d'un rapport non actualisé du fait qu'il présente des indicateurs et les chiffres enregistrés durant la période 2016-2018.
Aussi, le rapport du ministère, qui ne comporte pas la date de son élaboration, n'a réservé aucune partie au niveau de ses chapitres pour éclaircir les perspectives des entreprises publiques, après la crise sanitaire du Covid-19.
La raison est simple, le rapport du ministère a été préparé avant la propagation de la crise.
Le ministère a tenu à préciser au début du travail, que celui-ci s'inscrit dans le cadre de la conformité aux dispositions de l'article 46 de la loi N° 2019-15 du 13 février 2019, portant loi organique du budget de l'Etat.
Le ministère s'est intéressé, particulièrement, à l'évaluation de 23 entreprises publiques considérées comme importantes et sensibles sur un échantillon global de 87, tout en excluant 15 établissements, hors banques et institutions financières étatiques et les caisses sociales.
Les chiffres relatifs à l'activité des 23 entreprises publiques jugées sensibles se présentent comme suit:
* Les entreprises publiques ont réalisé, fin 2016, des produits d'exploitation de l'ordre de 21.173 millions de dinars contre des frais généraux composés des salaires et des charges d'exploitation de 20.930 millions de dinars. Les salaires et les charges courantes de ces entreprises absorbent ainsi, 101.2% de leurs revenus ; Les pertes nettes sont de l'ordre 1155.5 millions de dinars.
* Les pertes sont largement imputés aux grèves et sit-in qui ont particulièrement paralysées la CPG dont le nombre annuel moyen de jours de grèves durant la période 2016-2018 est de 85 jours, sans tenir compte du blocage du transport ferroviaire notamment en 2017 et le retard des investissements de la SNCFT qui a réduit l'activité du Groupe chimique à 39% de son potentiel productif .
* L'effet des salaires qui se sont élevés en 2016 à 2939.3 millions de dinars soit une hausse de 40% par rapport à 2011. A titre indicatif, les salaires à la STEG et au Groupe Chimique Tunisien se sont accrus respectivement de 48 et 43.3%.
Sur un autre plan, les subventions de l'Etat sont passé de 2102.9 millions de dinars en 2016, à 3694.1 millions de dinars fin 2017 pour atteindre 5139.4 millions de dinars au terme de l'année 2018. Par ailleurs, les garanties de l'Etat au titre des crédits bancaires obtenus par les entreprises publiques sont de 2592.7 millions de dinars en 2018.
En contrepartie, le rendement perçu par l'Etat au titre de ses participations dans les capitaux n'a pas dépassé 263.5 millions de dinars en 2018 soit 5.1% de la valeur globale des transferts financiers publiques décaissés au profit des entreprises.
Rappelons qu'un rapport de synthèse sur la réforme des entreprises publiques en Tunisie a été élaboré en mars 2018 par la Présidence du gouvernement et a plaidé pour un diagnostic précis et largement partagé de leur situation.
L'idée centrale consiste, à cet effet, en la remise en cause de leur gouvernance (au sens large, global et interne) et l'identification de leurs nombreux dysfonctionnements.
Le rapport a souligné que les contre-performances du secteur s'expliquent notamment par un cadre juridique obsolète et des définitions inadaptées, une structure actionnariale fragmentée et un rôle de l'Etat à redéfinir et ce parallèlement à une responsabilisation limitée des conseils d'administration et des contrôles lourds et une transparence insuffisante.
Sous ces angles, la situation est scandaleuse et choquante puisque le contribuable est en train de supporter toutes les misères de la gestion des affaires publiques faite au pays et il continuera, certes, à les endurer.
Cependant et avec le changement de la donne économique que ce soit à l'échelle locale ou internationale, trouver à court ou à moyen terme des investisseurs pour prendre part à la restructuration des entreprises publiques ou les acquérir, n'est plus une question évidente.
Généralement, les investisseurs n'ont pas de l'appétence pour le rachat des épaves surtout dans des terrains minés par les comploteurs, de tout bord.
Cette situation pittoresque ne durera pas longtemps et se soldera par la disparition de la scène économique, purement et simplement, de la plupart des entreprises publiques considérées longtemps comme la ligne rouge sociale par excellence, qui ne doit être franchie en aucun cas !
Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.