Près de 50 ouvriers des sociétés de services spécialisés dans la surveillance des navires au port de Gabès (Sud Est de Tunisie), ont levé vendredi le sit-in qu'ils observaient depuis le 2 juillet 2011 pour revendiquer leur intégration à l'Office de la marine marchande et des ports (OMMP). Observé depuis 20 jours, ce sit-in a totalement paralysé l'activité des navires et des marchandises au port, en empêchant l'accès et l'accostage de 11 navires à ce port commercial. Mme Hayet Laouani, Présidente de la Fédération nationale du transport relevant de l'UTICA, a réaffirmé que vendredi après-midi, “un premier navire de marchandises, dénommé “Gaint Flair”, a accosté au port de la région, avec à bord 27 000 tonnes de céréales, après être resté 20 jours en rade de Gabès”. Selon le ministère du Transport, les importateurs via le port de Gabès, ont été contraints de payer, au quotidien, une amende de 120 000 dollars, en raison de l'interdiction d'accès au port, des navires et des marchandises. Ainsi, le volume des marchandises a baissé de 43% et le nombre des navires a reculé de 32%. La moyenne d'accostage des navires à l'extérieur ou à l'intérieur du port est passée, durant le premier semestre de l'année en cours, de 55 à 75 heures et ce, en raison des protestations et des sit-in répétés. “Le sit-in a été levé, d'une manière provisoire, en vue d'entamer des négociations avec les parties concernées”, a précisé Mme Hayet Laouani, ajoutant que les “employés des sociétés privées au port travaillent conformément à un cahier des charges défini et ne sont pas des sous-traitants, ce qui rend “injustifiées”, leurs demandes de titularisation au sein de l'OMMP. La responsable a qualifié de “fausses informations”, les déclarations de ces ouvriers concernant leur situation au sein des sociétés privées où ils travaillent. “Ceux-ci prétendent ne pas avoir bénéficié de leurs droits (salaires, couverture sociale, etc.), alors que les sociétés ont procédé, depuis janvier 2011, à la “révision” de leurs salaires”, a-t-elle précisé. “La mentalité d'assisté “tawakel” et de manque d'initiative, très répandus, sous-estiment le rôle du secteur privé, ce qui n'est pas sans impact négatif sur l'activité économique en général”, a-t-elle dit.