Peut-on faire le Ramadan lorsque l'on souffre de diabète, d'ulcère ou d'autres maladies ? Certaines pathologies sont incompatibles avec le jeûne et en voici une liste non exhaustive: Diabète : Diabète insulino-traité, diabète non insulino-dépendant déséquilibré, diabète avec complications dégénératives, diabète et grossesse, diabète gestationnel, diabète et allaitement, diabète avéré du troisième âge, quelque soit son type, diabète instable. . Ulcère gastro-duodénal en évolution et/ou en traitement de consolidation. . Maladies chroniques instables, ou non stabilisées. . Maladies chroniques compliquées : Insuffisance respiratoire, insuffisance cardiaque, insuffisance hépatique, asthme, hypertension artérielle, épilepsie, dépression, psychose maniaco-dépressive, tuberculose, Sida, Adisson, Basedow, etc…) . Maladies aiguës: Méningite, endocardite, septicémie, toxi-infection, grippe, bronchite, angine, colique néphrétique, otite, glaucome aiguë, etc.... Les femmes enceintes doivent elles éviter de jeûner ? Y a-t-il un risque pour le fœtus durant la grossesse ? Le déséquilibre biologique occasionné par le jeûne peut rendre le déroulement de la grossesse difficile. Il est souhaitable que la future maman ne jeûne pas durant le premier trimestre. C'est une période importante pour l'embryogenèse cette période nécessite un état permanent d'équilibre biologique. Aussi quand une femme enceinte décide de jeûner, elle doit rester vigilante sur sa réelle résistance physique au jeûne. En fin de grossesse, la maman a besoin également d'un état d'équilibre biologique lui garantissant suffisamment de force nécessaire pour affronter l'épreuve de l'accouchement. Aussi, le dernier trimestre de la grossesse est un moment ou la croissance fœtale est primordiale et le jeûne pourrait avoir des conséquences négatives sur le développement fœtal. En cas de grossesse pathologique, en plus du phénomène gravidique s'ajoute la maladie. Dans l'ensemble, le jeûne pendant la grossesse n'est pas conseillé quelque soit la période. Faut-il éviter la pratique d'un sport pendant cette période ? Le jeûne réduit significativement la condition physique et les performances physiques sont nettement diminuées. Cette diminution est très nette dans les deux premières semaines avec un retour à la normale et une stabilisation par la suite témoignant d'un phénomène d'adaptation de l'organisme. Il est plus raisonnable d'éviter une activité physique intense, surtout en fin de journée car elle peut être à l'origine d'accidents (malaise hypoglycémique) et avoir un impact négatif sur la santé des jeûneurs. Est-il possible de suivre un traitement médicamenteux ? Comment l'adapter ? Les malades soufrant d'une maladie chronique nécessitant un traitement au long court, doivent impérativement demander avis à leur médecin traitant afin qu'il puisse évaluer le degré de stabilisation de leur maladie et adapter, éventuellement, les posologies d'une médication décalée du fait du jeûne. Les médicaments qui doivent être pris à jeun imposent une discipline alimentaire stricte avec une séparation nette des repas. En effet, un délai de 2h30 à 3 heures, est nécessaire à la mise en repos de l'estomac. Comment manger ? Faut-il favoriser les féculents, les légumes... ? - Une alimentation équilibrée en réduisant les lipides et les protides, - une consommation en quantité raisonnable des sucres, - Eviter également les féculents, - Avoir un apport hydrique important en préférant les eaux minérales non gazeuses, - Consommer des crudités, des légumes et des fruits. Quelle quantité d'eau faut-il boire ? Est-il dangereux de ne pas boire lorsque le Ramadan intervient en plein été ? L'apport hydrique est primordial surtout l'été une vigilance particulière chez les personnes âgées et chez les femmes enceintes qui s'obstinent à pratiquer le jeûne. Et il ne faut pas oublier que le Ramadan n'a nullement pour but de mettre en péril la santé des pratiquants et dès qu'on se sent en danger il faut boire.