Dans le but d'apporter le savoir-faire à l'opérateur historique Tunisie Télécom, les anciennes directions avaient embauché des contractuels (CDD) reconnus pour leurs hautes compétences dans le domaine. 62 personnes, contractuels à durée déterminée (CDD), dits « hauts salaires », ont été suspendus de leurs fonctions sous prétexte que leurs rémunérations n'étaient pas justifiées par rapport à leurs apports pour Tunisie Telecom. Sachant que parmi ces 62 personnes il y a des contractuels (CDI) qui choisissaient la formule (CDD) juste pour en profiter du gros salaire. La décision de la suspension a été promulguée dans l'article 10 du PV de la réunion qui s'est tenue hier en présence de la direction de Tunisie Telecom, des syndicalistes, d'un représentant du ministère de la Communication et d'un représentant du ministère des Affaires sociales. Tombés des nues, ces contractuels se sont rassemblés jeudi 10 février 2011 à 12h30 devant le bâtiment de l'ancien ministère des Technologies de la Communication à la rue d'Angleterre, à Tunis. Ils ont rédigé une lettre au nouveau PDG de Tunisie Telecom, Raouf Chekir, pour dénoncer le PV et revendiquer l'annulation de l'article 10. L'ironie, c'est que le PDG, qui a signé le PV avec l'UGTT, a aussi signé la lettre qui le dénonce avec la mention « je soutiens pleinement ». Forte pression ou faible personnalité ? Un comportement qui, en tous cas, met en doute la capacité du nouveau PDG à diriger une telle grande entreprise que Tunisie Telecom. Entre la poire et le fromage, une réunion a été planifiée pour aujourd'hui, 16h, à laquelle sera présent le secrétaire d'Etat, Sami Zaoui, et les contractuels qui se sont trouvés éjectés de leur poste.