Comme nous pourrons le constater ci-dessous, tous les lapsus des femmes et hommes politiques ont lieu en direct. Ce n'est pas le cas du lapsus du vice-Président de l'UPL, Nejib Derouiche car il s'agit d'une vidéo montée… manque de professionnalisme de l'équipe de communication ? Le vice-Président du “nouveau” parti politique Union Patriotique Libre (UPL) vient de rentrer dans la grande famille des hommes politiques faiseurs de lapsus. Regardez la vidéo et écoutez le lapsus de Nejib Derouiche à la 4ème seconde : Qu'est-ce qu'un lapsus ? Le lapsus (du latin lapsus, « action de trébucher ») est une erreur commise en parlant (lapsus linguae), en écrivant (lapsus calami), par la mémoire (lapsus memoriae) ou par les gestes (lapsus gestuel ou lapsus manus) et qui consiste pour une personne à exprimer autre chose que ce qu'elle avait prévu d'exprimer, notamment en substitant à un terme attendu un autre mot. Freud voit dans le lapsus un symptôme important de l'émergence de désirs inconscients. La vulgarisation de la psychanalyse freudienne assure le sucès du mot depuis le xxe siècle. Quelques lapsus… Le porte-parole de l'UPL n'est pas le seul homme politique à avoir connu ces lapsus linguae. En voici un florigèle… euh florilège ! Ainsi, Raymond Barre avait dit : « Quand le moment est venu, l'heure est arrivée. » De tous les lapsus politicus, le plus célèbre restera sans doute celui du député Robert-André Vivien, qui invitait ses collègues à “durcir leur sexe“, au lieu de leur texte, à propos d'une loi sur la pornographie. Nous pouvons y ajouter les lapsus, également à caractère sexuel, de l'ex-ministre de la Justice française, Rachida Dati. La première alors qu'elle était interrogée sur les raisons d'un plan de licenciement chez Lejaby dans l'Ain par Anne-Sophie Lapix dans “Dimanche Plus” sur la chaîne cryptée, la députée européenne s'en prend aux fonds d'investissements étrangers quand sa langue fourche: “Je vois certains qui demandent des taux de rentabilité à 20-25%, avec une fellation quasi nulle…” Impassible, la maire du VIIe arrondissement enchaînera. Mais, lundi après-midi, l'extrait de l'émission avait été vu près d'un million de fois sur internet. Lionel Jospin (PS) appella Roselyne Bachelot (UMP) “Monsieur”, en 2000. Pierre Bérégovoy (PS) annonça en 1992 une “baise” de l'impôt sur les sociétés… Plus récemment, Kouchner parla des « crétins d'Irak » (pour « chrétiens »). Michel Barnier rappelait : « Que l'on soit pour ou contre la Turquie, on ne pourra changer l'endroit où elle se trouve. », grave pour d'ex-ministres des Affaires étrangères et européennes ! Bernard Kouchner déclara sur France Info : « C'est terrible ce qu'on fait aux Yoghourts. » Le ministre français des Affaires extérieures confond Ouïgours (minorité musulmane sunnite sous le joug des Han au Xinjiang, en Chine) et « yoghourts ». Lionel Jospin présenta DSK comme le « Directeur du Front national international » au lieu du Fonds monétaire international ! Les hommes et femmes politiques français sont, tous partis confondus, les rois des “langues qui fourchent”. Cependant, nous retrouvons également des lapsus chez les politiques étrangers. Ainsi Barrack Obama, en pleine période d'accusation républicaine de ne pas être né aux Etats-Unis, a fait un lapsus qui pourrait lui coûter bien des voix lors d'un interview sur le plateau de George Stephanopoulos : en voulant parler de sa “foi chrétienne”, la langue du candidat démocrate a fourché. Résultat, Obama s'est mis à parler de sa “foi musulmane”. Un lapsus qui passe mal quand son équipe s'emploie depuis des mois à chasser les rumeurs de ce type… Toujours Obama, durant la campagne des présidentielles, présenta ses “meilleurs voeux de Thanksgiving à tous les 57 Etats”… Sa concurrente, Sara Palin, ne fut pas en reste en parlant “du soutien de l'Amérique à ses alliés de toujours nord-coréens” ! “La difficulté est la suivante : quand on est dans une émission ou devant un grand nombre de personnes, on est plus stressé. On essaye de faire attention à ce qu'on dit et c'est là que les pensées se parasitent”, analyse un psychosomaticien. Chers lectrices et lecteurs, pardonnez-nous si parfois, emportés par l'élan de notre travail journalistique, nos doigts se mélangent aussi…