D'après les indicateurs monétaires et financiers publiés aujourd'hui mercredi 8 août 2021 par la Banque Centrale de Tunisie (BCT), le solde du compte courant du Trésor est de 1596,5 millions de dinars en hausse par rapport au même jour de l'année 2020 où il était de 1363,1 millions de dinars ce qui correspond à une progression de 17,1%. Néanmoins, le niveau du solde du compte courant du trésor reste assez modeste par rapport aux besoins liés aux dépenses budgétaires courantes, ce qui engendre une pression sur les liquidités de l'état. Les indicateurs révèlent aussi que les billets et monnaies en circulation ont connu une inflation remarquable en passant à 17567 millions de dinars actuellement contre 16042 millions de dinars, une année auparavant. En contrepartie, le volume des liquidités injectées par la BCT dans le système bancaire et financier s'est largement accru pour atteindre aujourd'hui 12035,0 millions de dinars. D'un autre côté, le service de la dette extérieur cumulé s'est élevé au 31 août 2021 à 7800,1 millions de dinars ce qui représente 38,9% des réserves en devises (20041,7 millions de dinars). Néanmoins, les transferts de la diaspora se sont élevé à 5335,5 rien que deurant les huit premiers mois de cette année contre 3877,1 millions de dinars une année au paravent ce qui correspond à une évolution de 1457,8 millions de dinars soit 38% sachant que ces transferts ont atteint 5876 millions de dinars fin 2020, contre 5173 millions de dinars en 2019 et 2822 millions de dinars. En dépit de la hausse des recettes du tourisme de 80,4 millions de dinars (+5,2%) à 1634,5 au terme du mois d'août dernier, les transferts de la diaspora ont contribué au remboursement du service de la dette extérieure à hauteur de 68,4% et représentent la première source stable des devises de la Tunisie avant les exportations agricoles, les investissements directs étrangers et le tourisme... Il est à noter que malgré l'importance de leur apport à l'économie nationale, les tunisiens résidents à l'étranger font face constamment des problèmes lors de leurs opérations de transferts vers la Tunisie en demandant notamment à leurs familles la justification des ressources virés. Il est à noter aussi que les tunisiens résidents à l'étranger n'ont pas encore le droit de détenir des comptes bancaires en devises et plusieurs organismes officiels les assimilent souvent et sous des angles d'évaluation biaisés comme de simples ressources pour le pays sans aucun accompagnement ni soutien pour développer leur présence sur la scène socio-économique en l'occurrence à travers l'encouragement de leurs investissements bloqués presque toujours par la bureaucratie.
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