Les soutiens et "amis" de l'Ukraine, semble-t-il, acceptent de mieux en mieux l'idée que l'ex-membre de l'Union soviétique fasse les frais des inquiétudes de l'ogre russe au sujet de l'extension de l'OTAN. Les Etats-Unis ont tellement admis l'impensable que Washington a demandé aux familles du personnel de son ambassade à Kiev de quitter le pays dans les plus brefs délais. Quant aux Européens, et bien eux aussi ont pris acte : "Nous espérons qu'une attaque n'aura pas lieu. Mais si c'est le cas, nous sommes prêts a répondre par des sanctions économiques et financières massives", avait dit dernièrement la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen… On en est là : des voeux pieux face aux velléités du bouillant président russe, Vladimir Poutine, qui manifestement fera de l'Ukraine ce qu'il voudra, comme il le fit avec la Syrie où il a fini par maintenir en place le régime de Bachar Al Assad, à coups de bombardements massifs , parfois sur des civils… La situation en Ukraine "est imprévisible et peut se détériorer à tout moment", indique le ministère américain des Affaires étrangères dans un communiqué. L'ambassade des USA à Kiev a elle alerté que "la Russie pourrait lancer une offensive militaire à tout instant et le gouvernement américain ne serait alors pas en mesure d'évacuer ses citoyens"., rapporte La Tribune ce lundi 24 janvier… Pour le moment Moscou se contente de montrer les muscles, avec ses 100.000 soldats, chars et artillerie lourde qui campent aux frontières avec l'Ukraine. Poutine ne chôme pas pour autant : il appuie les actions des séparatistes pro-russes des Républiques de Lougansk et Donetsk dans le Donbass (à l'Est) qui ont décidé de faire sécession… Le New York Times a fait savoir hier dimanche 23 janvier que le président américain, Joe Biden, songe sérieusement à convoyer plusieurs milliers de militaires vers les pays d'Europe de l'Est alliés de l'OTAN et dans les pays Baltes, mais on n'en est pas là. D'ailleurs le Pentagone s'est refusé à commenter cette annonce, se bornant à dire "nous allons faire en sorte de proposer plusieurs plans à nos alliés afin de les rassurer, particulièrement en ce qui concerne le flanc est de l'Otan"… En attendant les Américains livrent des armes à l'Ukraine, 80 tonnes dernièrement. C'est tout ce que les USA peuvent faire, pas question d'engager des troupes au sol. Quant à l'Union européenne (UE), le dogme du moment est simple : "nous voulons un dialogue (avec la Russie). Nous voulons que les conflits soient résolus dans les organes prévus à cet effet"…
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