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Analyse – Grève générale : Les réformes gouvernementales dans le collimateur de l'UGTT
Publié dans Tunisie Numérique le 15 - 06 - 2022

Après avoir annoncé l'échec des négociations avec le gouvernement tard lundi soir, l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), l'acteur social principal au pays, est déterminé pour mener sa grève générale prévue demain jeudi, avec la participation de 159 institutions publiques, en signe de protestation contre la détérioration de la situation matérielle des salariés et de leurs conditions de vie.
Les négociateurs n'ont pas trouvé de compromis en raison de leurs positions divergentes quant aux revendications principales relatives particulièrement à l'impact du programme des reformes gouvernementales dont les grandes lignes viennent d'être annoncées sur le pouvoir d'achat des salariés, un programme que le gouvernement s'active pour le mettre en œuvre afin de répondre aux conditions rigoureuses des bailleurs de fonds internationaux en vue d'obtenir des financements vitaux pour combler le déficit du budget de l'Etat.
Une grève coûteuse
Toutefois, plusieurs observateurs considèrent que l'échec des négociations avec le Syndicat est en réalité un nouveau revers sur la voie des négociations avec les bailleurs de fonds, qui exigent un large consensus entre le pouvoir et les grandes organisations nationales afin de mettre en place des accords financiers avec les autorités du pays.
Il semble, à ce titre, que la grève et les négociations bloquées avec le gouvernement ne peuvent que maintenir les pourparlers avec les bailleurs de fonds au point zéro, et de ce fait, il est peu probable que le gouvernement parviendra à conclure de nouveaux accords financiers avec les institutions financières internationales.
En l'absence d'un acteur clé dans les négociations sur le plan des réformes, il sera difficile pour le gouvernement de convaincre ces institutions, d'une manière générale, de signer des accords de financement importants, sachant que l'absence de fonds extérieurs accroît l'ampleur de la crise budgétaire de plus en plus sévère et intense.
Il est presque certain que les réformes ne peuvent passer sans l'approbation du syndicat, qui dispose de grands moyens de mobilisation populaire en tant que représentant principal des travailleurs, surtout que cette classe fera les frais du plan des réformes gouvernementales, plaçant, de ce fait, l'UGTT dans une position de force pour défendre les intérêts de ses adhérents.
Cependant, les bailleurs de fonds insistent pour élargir le cercle de participation et d'adhésion au programme de réformes afin d'obtenir le plus de garanties possibles pour accepter la signature d'accords financiers éventuels, tandis que les divergences politiques réduisent le cercle des participants, surtout que la perte d'un partenaire social majeur de la taille de l'UGTT affaiblit la position des autorités face aux bailleurs de fonds. On s'attend ainsi à ce que les autorités financières continuent de mobiliser des ressources pour le budget de l'Etat par le biais d'emprunts intérieures auprès des banques et à travers l'intervention de l'institut d'émission via l'injection des liquidités.
Blocage des services publics
Selon les modalités annoncées de la grève par les fédérations sectorielles de l'UGTT, le travail cessera jeudi dans 159 institutions et établissements publics incluant celles œuvrant dans le secteur des transports terrestres, maritimes et aériens dont les trafics seront bloqués, ainsi que l'interruption du travail dans les ports, alors qu'on estime les pertes directes attendues de la grève à plus de 200 millions de dinars sans compter, les pertes indirectes qui résulteront de l'instabilité du climat des affaires et de l'investissement dans un contexte où l'économie subit les répercussions négatives des conditions politiques et sociales difficiles.
Néanmoins, l'UGTT ne fait, en effet, que défendre sa position, en tenant à mener la grève générale, ainsi que les intérêts de plus de 700 000 salariés et de leurs familles qui font face à une flambée sans précèdent des prix dans un contexte d'inflation galopante.
Le secrétaire général de l'UGTT, Noureddine Taboubi, considère la violation des droits acquis des salariés comme une ligne rouge, soulignant que l'organisation a un programme de réforme qui peut protéger le pays des politiques injustes dictées par les bailleurs de fonds internationaux, selon ses déclarations faites récemment à plusieurs médias locaux et étrangers.
Il assure également que la situation du pays ne permettent pas la concrétisation des réformes dont l'amorçage est annoncé par le gouvernement dans une conjoncture politique conflictuelle et appelle, pour cela, à reporter les négociations jusqu'à la réalisation de la stabilité institutionnelle et l'organisation de nouvelles élections.
Le secrétaire général de l'UGTT confirme, par ailleurs, que les syndicats ont été poussés à la grève générale en réaction aux politiques du gouvernement qui rejettent toute forme de négociation, soulignant que d'autres mesures d'escalade peuvent suivre la grève si les revendications de l'organisation ne sont pas satisfaites.
La condition de maitrise de la masse salariale du secteur public, que les syndicats rejettent, est une pierre angulaire des négociations de la Tunisie avec les bailleurs de fonds, qui considèrent cette masse comme parmi les plus élevées au monde par rapport au produit intérieur brut.
Depuis 2016, date à laquelle l'ancien gouvernement dirigé par Habib Essid avait signé un programme de financement avec le Fonds monétaire international, l'institution financière a appelé les autorités tunisiennes à trouver des solutions pour réduire l'expansion de la masse salariale, qui s'élèvera à la fin de cette année à 15,6% du PIB, contre seulement 10% inscrite au budget de l'exercice 2010.
Récemment, le ministère des Finances a publié sa note périodique sur l'exécution du budget de l'Etat à la fin du mois de mars dernier, faisant ressortir un excédent du solde du budget de l'Etat de 314 millions de dinars alors que les dépenses budgétaires se sont stabilisées durant la période allant de mars 2021 à mars 2022 à 8902,2 millions de dinars, ce qui s'explique principalement par la baisse des charges salariales de 1,4% et ce, pour la première fois depuis 2011.
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