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Grève..quand tu nous tiens !
Publié dans Business News le 21 - 11 - 2018

Si la grève dans le secteur public a été annulée suite à un accord convenu entre le gouvernement et l'UGTT, la grève générale dans la fonction publique demeure, conformément à l'appel de la centrale syndicale, maintenue. Ainsi, la date de demain, 22 novembre 2018, sera marquée par ce mouvement de protestation contestant essentiellement la situation financière des salariés de la fonction publique. Une contestation qui vient dénoncer également l'inaction de l'Etat face aux revendications des employés de la fonction publique.

« La décision de la grève dans la fonction publique revient notamment à la dégradation de la situation politique et sociale, ainsi qu'à la baisse du pouvoir d'achat. Outre l'intention du gouvernement de céder certains établissements publics afin de combler les lacunes budgétaires », a ainsi indiqué le secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi.
Des motivations également adoptées par les dirigeants de la centrale syndicale qui n'ont cessé de dénoncer la situation économique précaire des salariés notamment, devant le mutisme des autorités de tutelle et leurs politiques erronées. L'UGTT se dit résolue de défendre le droit des employés de la fonction publique à des conditions de travail décentes, à un salaire gratifiant ainsi qu'à des majorations salariales, devant l'aggravation de l'inflation, la chute du dinar et la hausse des prix et des charges fiscales.

Ainsi, un appel à la grève a été lancé depuis octobre 2018 par la Commission administrative nationale de l'UGTT qui a exhorté ses affiliés à se soulever contre la détérioration constante de leur pouvoir d'achat devant la cherté de la vie et la dépréciation du dinar. Selon cette commission tenue le 20 septembre 2018, la grève est venue suite à l'échec des concertations sociales dans la fonction publique dont le délai de finalisation a été fixé au 15 septembre 2018.

De ce fait, environ 680 mille agents des ministères, des administrations centrales, régionales et locales ainsi que tous ceux faisant partie des institutions régies par la loi fondamentale relative aux agents de la fonction publique, répartis sur tout le territoire tunisien, sont appelés à se présenter à leurs lieux de travail le 22 novembre 2018 sans signer la feuille de présence. Des marches de protestation auront, également, lieu devant le siège de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) pour les employés grévistes du Grand-Tunis. Quant aux autres régions, les rassemblements se tiendront devant les sièges régionaux et locaux de l'UGTT.

Vraisemblablement, la grève s'annonce réussie. D'ailleurs, en préparation de cette grève, les syndicalistes de l'UGTT ont manifesté massivement le 17 novembre courant dans la place Mohamed Ali à Tunis. Une manifestation lors de laquelle Noureddine Taboubi a indiqué que la centrale syndicale recourra à d'autres formes de militantisme et à la surenchère afin de répondre aux revendications des salariés. Une déclaration qui s'ajoute à de nombreuses autres où le secrétaire général de l'UGTT a mis en garde contre « la révolution des ventres vides » si la situation socio-économique reste inchangée tenant pour responsable le gouvernement pour ses choix et décisions.

Selon les dirigeants de la centrale syndicale, ces choix sont, en effet, dictés par des parties étrangères, qui donnent des directives au gouvernement l'interdisant d'augmenter la masse salariale des employés de la fonction publique. Les bailleurs de fonds tels que le Fonds monétaire international (FMI), l'Union européenne (UE) et la Banque africaine de développement (Bad) ont averti le gouvernement des répercussions qu'auraient les augmentations salariales sur le déficit budgétaire que l'Etat est appelé à résorber, d'autant plus que l'UGTT aurait revendiqué des augmentations estimées à 8% représentant ainsi 1.2 MD supplémentaire dans le budget de l'Etat de 2019. Les augmentations revendiquées par l'UGTT devraient porter la masse salariale de la fonction publique à 17.7 MD, soit 17% du PIB du pays bien que le budget de l'Etat de 2019 ait prévu de consacrer 16.5 MD au titre des salaires des fonctionnaires de l'Etat.

Toujours selon l'UGTT, ces consignes sont, malgré les réunions récurrentes, à l'origine du blocage des négociations où la partie gouvernementale a refusé de rehausser les salaires des employés de la fonction publique. Des instructions qui prouvent, selon le secrétaire général adjoint de la centrale syndicale, l'ingérence étrangère dans la politique monétaire du pays l'incitant, ainsi, à appeler les députés à imposer la souveraineté de l'Etat.

Cet appel à la grève a, de surcroît, suscité des réactions mitigées. L'union générale des étudiants de Tunisie (Uget) avait, en effet, considéré cette grève comme une occasion pour unir la résistance populaire et défendre la souveraineté nationale exprimant sa solidarité avec la centrale syndicale et son soutien des mouvements de protestation émanant de l'UGTT. Une position partagée par les parti de gauche notamment le Parti des travailleurs et le Parti unifié des patriotes démocrates (Al Watad) qui a appelé les militants du Front populaire ainsi que des forces politiques démocrates à descendre dans la rue et faire réussir cette grève tout en condamnant les campagnes de diffamation visant la centrale syndicale.
Cependant, certains organes ont choisi de ne pas se conformer à l'appel de l'UGTT à l'instar de l'Union des travailleurs de Tunisie (UTT) et l'Union des médecins généralistes de la santé publique car elles n'ont pas été consultées dans la prise de décision de la grève. Une grève qui, selon l'expert économique, Houcine Dimassi constitue une preuve de l'irresponsabilité et du manque de patriotisme de l'UGTT vu la gravité de ses conséquences sur l'économie nationale.

Après l'épuisement de toutes les possibilités de dialogue et la clôture de la porte des négociations avec la partie gouvernementale, l'UGTT a promis d'entreprendre d'autres mesures d'escalade d'ici la fin de cette semaine. Certes, les retentissements de la grève seront profondément ressentis et la crise semble loin d'être dénouée dans une conjoncture économique de plus en plus délicate.


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