D'après le média russe d'Etat Channel One Russia, cité par le New York Post et par Business Insider, le fantasque président de la Corée du Nord, Kim Jong-un, aurait proposé ses services à la Russie pour l'aider à terrasser l'Ukraine. 100.000 soldats pour épauler les troupes russes, ce serait la nouvelle trouvaille de Pyongyang pour tirer d'affaire le président russe, Vladimir Poutine… «On m'informe que 100.000 volontaires nord-coréens sont prêts à venir et à prendre part au conflit», a affirmé l'expert militaire russe Igor Korotchenko sur la chaîne publique. Toujours selon lui, ces «volontaires» seraient parfaits pour les opérations de «contrebatterie», pour neutraliser l'artillerie adverse qui cause de gros dégâts dans les rangs de l'armée russe. Ce qui hante surtout Moscou ce sont les fameux lance-missiles à longue portée Himars, livrés par les USA et qui sont en train d'équilibrer les forces dans le sud et l'est de l'Ukraine. «Si la Corée du Nord exprime le désir de remplir ses obligations internationales en combattant le fascisme ukrainien, nous devrions les laisser faire», a indiqué le même spécialiste, d'après le journal américain. L'allié de la Russie aurait également mis à la disposition de Poutine des travailleurs pour prendre part à la reconstruction du Donbass… Une centaine de milliers de soldats nord-coréens aguerris, le maître du Kremlin pourrait difficilement dire non car tout ce qu'il a tenté depuis 4 mois donne de très maigres résultats sur le terrain, entre conquêtes et reconquêtes, comme c'est actuellement le cas à Kherson. Le journal américain, cité par Korii, fait était d'«une mobilisation invisible» du groupe Wagner pour enrôler des volontaires dans les prisons russes et du coup de main des troupes tchétchènes sanguinaires de Ramzan Kadyrov… Le fait est que la confrontation avec les très coriaces unités ukrainiennes fait beaucoup de morts côté russe, beaucoup plus que tout ce qui était prévu et Poutine commence à manquer d'hommes pour faire face à la poussée des troupes de Volodymyr Zelensky… Le coup de pouce de la Corée du Nord – il faudra attendre qu'il soit effectif – est une chose, l'assumer publiquement en est une autre. En effet la rhétorique de Moscou est forgée par la surpuissance de son armée à laquelle pas même les Etats-Unis ne résistent, et encore moins la "minuscule" Ukraine. On a vu que la réalité est toute autre le terrain. Saisir la perche tendue par Pyongyang démontrerait à la face du monde que la Russie n'est plus que l'ombre de la superpuissance militaire qu'elle dit être. Poutine est-il prêt à basculer au nom du pragmatisme dicté par le soutien militaire de l'Occident aux Ukrainiens ? "Wait and see"…
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