Depuis la troisième défaite présidentielle consécutive des socialistes en mai 2007, et son éviction de la Direction du PS en août 2008 au profit de M. Aubry, François Hollande est revenu de loin pour devenir démocratiquement le candidat légitime pour affronter N. Sarkozy en 2012. Dimanche soir, le 16/10, les résultats du deuxième tour des primaires socialistes lui donnent vainqueur avec 56,4% devant M. Aubry, sur près de 2,7 millions d'électeurs. Un résultat permis par le soutien des 4 autres candidats du premier tour : A. Montebourg, S. Royal, M. Valls, J.M. Baylet. Son point de départ était à Lorient au moment de la débâcle des socialistes lors des élections européennes en juin 2009. Personne ne misait sur lui. Pourtant, deux ans plus tard, après une métamorphose physique- 10 Kilos en moins- et à force d'un travail sur le terrain, il est remonté lentement en crédibilité. Le coup de grâce est arrivé en mai 2011 avec l'affaire DSK qui lui propulsé sur le devant de la scène, en tant que premier favori des candidats socialistes. Avec cette victoire, c'est le début d'un nouveau combat pour l'investiture suprême. Mais, à droite, on dégaine déjà : « La France a besoin d'avoir une personne ayant une expérience de l'appareil d'Etat”, déclare Nadine Morano, déléguée générale de l'UMP aux élections au Nouvel Observateur. Selon elle, le gagnant de la primaire socialiste “n'a pas la carrure internationale” pour devenir le premier homme de France. Et Laurent Wauquiez, ministre de l'enseignement supérieur estime que « c'est la victoire de la gauche molle mais ça risque fort pour François Hollande d'être un peu une victoire à la Pyrrhus”. Les choses ne seront pas faciles...